Crise migratoire en Afghanistan et ailleurs : ces pays européens qui se protègent

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Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

Dans la crise migratoire qui s’accentue en Europe, il y a des dirigeants qui se gargarisent de mots ronflants et de belles formules. Il y a également des chefs d’Etat qui refusent de faire subir à leur population une immigration massive et s’en donnent les moyens. Une revue des mesures prises par ces courageux gouvernants depuis la mer baltique jusqu’à la mer méditerranée permet de le constater.

Lituanie

La Lituanie fait face depuis le mois de juin à une véritable agression migratoire commanditée par les autorités du pays voisin, la Biélorussie. Le gouvernement biélorusse organise des franchissements de la frontière occidentale de l’Union européenne par des milliers de migrants extra-européens. Pour contenir ces déplacements, les autorités lituaniennes ont déployé des militaires à la frontière avec la Biélorussie pour y ériger une clôture. Les refoulements pratiqués par les douaniers depuis quelques semaines, bien que honnis par l’Union européenne, ont permis de freiner le flux ininterrompu de migrants qui se dirigeait vers l’Europe de l’ouest.

Pologne

Le pays voisin, la Pologne, est également concerné par l’immigration clandestine organisée par la Biélorussie. Le gouvernement polonais vient de décider la construction d’une clôture de barbelés de 2,5 mètres de hauteur à sa frontière avec ce pays. Plus de 900 militaires viennent d’être déployés pour empêcher les franchissements clandestins de la frontière.

Hongrie

Le gouvernement hongrois n’a pas attendu les récents événements pour renforcer ses frontières avec les pays voisins. Echaudées par la décision de la chancelière Merkel d’ouvrir à plus d’un million de migrants les frontières de son pays en 2015, une décision inconsidérée qui a affecté l’ensemble des pays européens, les autorités hongroises ont fait installer une double palissade de 175 km à la frontière avec la Serbie. Le gouvernement hongrois, comme d’autres pays du groupe de Visegrad, refuse catégoriquement de se faire dicter par quiconque qui entre dans son pays et dans quelle proportion.

Autriche

Le chancelier autrichien, a annoncé dimanche 22 août que son pays n’accueillerait pas d’Afghans supplémentaires. Les autorités autrichiennes ont déployé depuis le mois de juillet plusieurs centaines de soldats aux frontières du pays, notamment avec la Hongrie, afin d’endiguer l’immigration clandestine.

Slovénie

Le gouvernement slovène est résolument décidé à ne pas permettre que la crise migratoire de 2015 se renouvelle, en tout cas pas sur son sol. Depuis 2015, ce sont près de 170 km de grillages et de panneaux fixes qui ont été érigés à la frontière avec la Croatie.

Le premier ministre slovène, Janez Jansa, qui a pris la présidence tournante de l’Union européenne depuis le 1er juillet, ne mâche pas ses mots. S’exprimant à propos de femmes afghanes qui résistent aux Talibans, il déclarait le 22 août :

« Si les femmes peuvent s’organiser et combattre les Talibans dans certaines parties d’Afghanistan, les hommes le peuvent aussi. Il n’est pas du devoir de l’Union européenne ou de la Slovénie de payer quiconque fuit son pays au lieu de combattre pour sa terre natale ». Il y par contre peu de chance que cette position soit partagée par les chefs d’Etat des pays dirigés par des « progressistes » pro-immigration, Allemagne et France en tête.

Bulgarie

Les autorités bulgares viennent d’annoncer que de 400 à 700 militaires allaient être déployés très rapidement à la frontière avec la Grèce et la Turquie. Entre 2013 et 2018, une clôture de près de 259 km de barbelés a été érigée à la frontière avec la Turquie. Une décision dont doit se féliciter le gouvernement qui constate déjà une augmentation de la pression migratoire.

Grèce

Alors que le président de la République français annonce qu’une réponse « robuste » sera apportée par l’Union Européenne et le G7 à la crise en Afghanistan, le ministre grec de la protection de la population est beaucoup plus pragmatique : « Nos frontières resteront sûres et inviolables ». Le gouvernement grec, qui est souvent en conflit avec les autorités turques, a récemment fait prolonger son mur frontalier avec la Turquie, désormais long de 40 km.

La France, la maillon faible

La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne apparaissent dans ce contexte comme les maillons faibles en comparaison des pays précédemment cités qui entendent se prémunir contre l’immigration clandestine.

La France, car notre pays subit de très importants flux migratoires secondaires : près de la moitié des Afghans ayant fait une demande d’asile dans notre pays à fin juillet auraient eu leur demande refusée dans un autre pays de l’Union européenne. La France toujours car notre pays accorde bien plus généreusement l’asile aux Afghans que les pays voisins. La France enfin : la porte-parole de la République en marche à l’Assemblé nationale fixait vendredi 27 août au micro de Sud Radio comme objectif de faire sortir d’Afghanistan les personnes, très nombreuses, « qui nous ont demandé de l’aide », sans fixer aucune limite quantitative. La préservation de la cohésion de notre pays semble bien éloigné de ces considérations.

Quand certains font tout pour essayer de faire respecter leurs frontières, l’Italie et l’Espagne appliquent scrupuleusement le principe de non refoulement consacré par les traités internationaux et une directive européenne. Conséquence : les arrivées clandestines de migrants venant par la mer méditerranée d’Afrique déferlent sur les côtes de ces pays, comme le soulignait récemment l’agence Frontex.

L’Allemagne n’est pas en reste avec sa politique de peuplement assumée. Son gouvernement est toujours en pointe avec le chef de l’Etat français pour imposer toujours plus d’immigration à sa population pourtant réfractaire.

Si les dirigeants de plusieurs pays à l’est de l’Europe agissent résolument pour protéger l’intégrité de leur territoire, les pays de l’ouest de l’Europe laissent la porte ouverte à l’amplification massive des flux migratoires. La sagesse populaire sait bien que la solidité de la chaine dépend du maillon le plus faible. Et ce maillon est en France déjà cassé.

Paul Tormenen, Breizh-info

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