Afghanistan : amertume de Robert O’Neill, qui a tué Ben Laden

Spread the love

Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

Robert O’Neil, le Navy Seal qui a tué Ben Laden est amer.

Robert O’Neil, le Navy Seal qui a tué Ben Laden est amer.

En 2017, je rappelais l’audacieux raid héliporté des Navy Seal sur le Pakistan, ordonné par Obama en 2011 pour éliminer Ben Laden et venger les 3000 morts du World Trade Center, après une traque qui a duré 10 ans !

Robert O’Neill : 600 secondes historiques pour tuer Ben Laden !

600 secondes de haute intensité pour un commando d’exception, et un terrible suspense au sein de la Maison Blanche, comme en témoigne la photo ci-dessous.

Robert O’Neil reste le héros de l’Amérique et la star inégalée chez tous les patriotes. Il est le symbole de cette Amérique qui gagne et qui a toujours eu le culte des vainqueurs.

Ce 11 mai 2011 à Abbottabad, au Pakistan, l’Amérique était enfin vengée et le monde entier saluait l’exploit. Avec trois balles dans la tête, Oussama Ben Laden venait de payer le prix du lâche attentat du 11 septembre 2001.

On comprend donc l’amertume de notre héros face à la débâcle de l’armée américaine en Afghanistan. Une humiliation insupportable pour tous ceux qui ont risqué leur vie.

“Notre mission était de neutraliser OBL. Donc, on aurait dû s’en aller après. Point barre. Alors, assister en plus à un tel naufrage, c’est une honte. Mais je suis très triste surtout pour tous ceux qui sont morts là-bas…”

O’Neil, c’est un sympathisant de Donald Trump qui doute de la façon dont Biden est arrivé au pouvoir. 

Mais il salue le courage d’Obama, qui a donné son feu vert à l’opération, sachant qu’en cas d’échec, son avenir politique s’arrêtait là. Un salut plus que mérité, à mon avis, car je ne vois aucun Président français capable de prendre un tel risque politique.

“On a fait le job pour défendre notre façon de vivre, notre démocratie et la vôtre, et maintenant on leur laisse tout, notre matériel, nos armes, nos blindés légers, nos hélicoptères dont ils ne savent pas se servir, pas encore. Ils doivent bien se marrer… ils savaient qu’ils gagneraient et c’est fait”.

Les méchants ont donc gagné et vaincu la plus puissante armée du monde. Un désastre militaire aux répercussions futures incalculables.

Et notre soldat d’élite, décoré de 24 médailles gagnées au cours de 400 missions, d’ajouter :

“Qui voudrait aujourd’hui risquer sa peau en collaborant avec les soldats américains pour un pays qui va vous laisser sur le carreau ? Ce n’est pas seulement un désastre pour les Afghans, c’est aussi un désastre pour l’avenir de la politique étrangère américaine. C’est comme si on revenait à la case départ, au 11 septembre 2001.”

Et il est vrai qu’on se demande où est passée la grande Amérique, celle qui a vaincu le nazisme, l’impérialisme nippon et le communisme.

Après la débâcle du Vietnam, le fiasco de l’Afghanistan.

Ce grand pays refuse d’admettre que les guerres contre-insurrectionnelles sont ingagnables. Même une armée dotée d’un budget colossal de 750 milliards de dollars, soit 20 fois le budget de notre défense, peut être vaincue par 50 000 insurgés en haillons.

Car les talibans sont chez eux et ont l’éternité devant eux pour attendre le départ des croisés occidentaux.

Dès 2001, après avoir été chassés vers le Pakistan par les bombardiers américains, les talibans savaient qu’ils reviendraient un jour triomphalement à Kaboul.

Ils viennent de vaincre l’Amérique, tout comme leurs pères avaient vaincu les Soviétiques 20 ans plus tôt.

Parce que Allah en a voulu ainsi et que les bombes de l’Oncle Sam ne peuvent rien contre les versets du Coran.

(source JDD)

Jacques Guillemain, RiposteLaïque

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *