Les étudiants confrontés à une insécurité croissante

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Articles  :  Mar. 2022Fev. 2022 – Jan. 2022 –   Dec. 2021   – Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

L’explosion de l’insécurité apparaît comme l’un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle à droite. Si certains la considèrent comme un simple « sentiment » et ne jugent pas même bon d’évoquer ce problème essentiel dans leur programme, d’autres prennent la réalité de plein fouet.

C’est le cas pour bon nombre d’élèves des grandes écoles, qui font face à une croissance inédite de violences au sein ou aux abords de leurs établissements. Cette semaine, l’ESSEC, prestigieuse école de commerce située à Cergy, fait parler d’elle, plusieurs étudiants ayant témoigné de leur quotidien difficile dans cette commune du Val-d’Oise. « Nombre d’étudiants [sont] traumatisés et ne [veulent] plus prendre de cours terminant après le coucher du soleil par peur de rentrer seuls la nuit », explique ainsi un étudiant au Figaro, ajoutant que, ces derniers temps, la situation a « énormément empiré », pour devenir « invivable ». Dès 2017, le groupe Facebook « ESSAFE » a été fondé pour venir en aide aux étudiants confrontés à cette insécurité : « Nous l’avons ouvert après avoir constaté une recrudescence des agressions autour du campus, dans l’idée de pouvoir permettre aux étudiants de s’organiser entre eux au cas où ils devaient rentrer/venir seuls à l’école », explique Matthieu, cofondateur du groupe, toujours au Figaro. On pourrait imaginer qu’Aurélien Taché, député du Val-d’Oise, se sente concerné par le sujet. Mais il est très occupé à donner des cours de musicologie sur les plateaux télé.

L’ESSEC n’est pas la seule école à pâtir de ce climat délétère. Sur le campus Mailly, près de Perpignan, les étudiants s’inquiètent également de l’insécurité montante aux abords de leur faculté. La tension est montée d’un cran, ces derniers mois, après l’agression d’une élève de troisième année : la police municipale a dû mettre en place des mesures de prévention « pour rassurer » les étudiants, qui avaient lancé une pétition. Ils dénonçaient les conditions de leurs études. À Lyon, des étudiants ont quant à eux lancé la pétition « #MonCheminSerein », demandant à l’administration de fixer la fin des cours plus tôt afin qu’ils n’aient pas à passer par le quartier de la Guillotière de nuit. On pourrait multiplier les exemples. De tous côtés, des voix s’élèvent pour dénoncer des conditions impossibles pour étudier.

Si la France veut conserver à l’international la réputation prestigieuse de ses écoles, elle devra garantir le droit à l’éducation inscrit dans sa Constitution et prendre des mesures fortes.

Marie-Camille Le Conte dans BV

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