La Saint-Valentin à la sauce Griveaux

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Riposte Laïque

Coup de tonnerre sur Paris ce jour de Saint-Valentin, Benjamin Griveaux – collaborateur de Dominique Strauss-Kahn de 2003 à 2007 – renonce à sa candidature à Paris.
Des vidéos publiées sur le site

https://www.pornopolitique.com/post/benjamin-griveaux-fr

montrent un bandard fou.

Ces vidéos envoyées à une jeune femme sont accompagnées de textes où Griveaux dit que la famille et les enfants sont une prison. Les intitulés des branlettes, comme « Cadeau avant dîner » seront appréciés des amateurs de films pornos.

Griveaux, sourire niais, donneur de leçons comme tous les politicards, voulant créer des parcs dans Paris pour protéger les enfants et la famille, a une drôle de façon de protéger la sienne. Même si c’est son excuse pour renoncer à sa candidature.

Sur fond (de veau) gris :

« Je ne suis pas prêt à nous exposer davantage, ma famille et moi, quand tous les coups sont désormais permis, cela va trop loin. C’est pourquoi j’ai décidé de retirer ma candidature à l’élection municipale parisienne. »
Un comique, Griveaux. Un clown triste ce matin-là.

Il a fourni la cartouche et se plaint des réseaux sociaux. LREM les félicite quand il s’agit de poursuivre les patriotes, de magnifier les dénonciations de toutes les crapuleuses associations qui nous guettent 24 heures sur 24 sur un mot, quand il s’agit de balancer aux juges ceux qui ne pensent pas mondialisation, bienfaits de l’immigration et autres conneries libérales.

Dans sa campagne, Benjamin Griveaux mettait en avant famille et enfants. Ils étaient censés donner un sens à son activité politique.

« Nous avons un deal : j’emmène mes deux enfants tous les matins à l’école, sauf quand j’ai une matinale… J’essaie aussi d’être à la maison deux soirs par semaine pour les coucher, et le week-end, je sanctuarise des moments pour aller au musée, voir un film ou faire des manèges avec eux. Pour moi, c’est vital : être au gouvernement demande 150 % d’énergie et mes enfants m’en donnent une grosse partie… J’avais quitté la politique en 2014 pour des raisons de fond et parce que mon deuxième enfant arrivait … En fait, ce sont mes enfants qui ont redonné du sens à mon engagement politique »
Closer, 27 décembre 2018

« Je serai le maire des enfants et du quotidien des parents »
Le Journal du Dimanche, 17 août 2019

« Avec ma femme, évidemment, on parle, quand je lui ai dit que j’avais l’intention de me lancer dans la campagne parisienne, c’est évidemment avec son soutien, sinon ce n’est pas possible. Je ne peux pas avoir de vies imperméables l’une à l’autre… Je l’aime beaucoup. Je ne ferais pas ce que je fais si elle n’avait pas été là »
Purepeople, 4 octobre 2019

Sa femme, Julia Minkowski, petite-fille d’Alexandre Minkowski, auteur du Mandarin aux pieds nus, avec qui Benjamin a eu trois enfants, complétait le portrait du charmeur de serpent :

« Pendant la campagne, on avait un rythme totalement destructuré, mais j’ai la chance d’avoir un compagnon pour qui il n’y a rien de plus important que la famille« .
Gala, 22 juin 2018

Elle ne doit pas être déçue.

Sur toutes les chaînes, sur TF1, sur France 2, de Rioufol à Mouchard-Joffrin, c’est le lamento de la protection de la vie privée, que le public n’a pas à s’immiscer dans la chambre à baiser des politicards, que l’on n’est pas aux États-Unis, que l’on est révulsé par la publication de telles images que pourraient voir des enfants (ça c’est la sainte nitouche d’Ornella et sa foi catho qui souhaite que celui qui a mis en ligne les branlettes de Benjamin soit poursuivi)…
Tous parlent d’anonymat, de poubelles des réseaux sociaux… de vie politique détruite.

En premier lieu, celui qui a mis les vidéos sur Internet n’est pas anonyme. Il revendique son action.
Il s’agit du Russe Piotr Pavlenski, un artiste russe réfugié en France, où il a obtenu l’asile politique le 4 mai 2017. Difficile de voir un complot fomenté par Poutine dans ces images de celui qui fuyait devant un transpalette et jouait le transpalette au plumard.

Piotr Pavlenski a expliqué son action par le hiatus entre les propos de Griveaux et ses pratique : « C’est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire », dit-il à Libération.

En second lieu, Piotr Pavlenski met en évidence l’abysse qu’il y a entre les propos, les promesses, les mains sur le cœur des politicards et leur réalité de bobards, de branlettes physiques et mentales.
La vie politique française est dans le ruisseau.
À qui le reprocher ?
À Piotr Pavlenski ou à celui qui se touche comme un ado et envoie ses exploits par vidéo à la dame de ses pensées.

La diffusion des vidéos du bandard fou sont une œuvre de salubrité publique.

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