Pour la Commission européenne, le droit des petites filles, c’est d’être voilé

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Articles     : Mai 2023Avr. 2023  –  Mar. 2023Fev. 2023 -Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887        Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

La Commission européenne nous y a habitués : pas une des ses publications sur l’un ou l’autre sujet, qu’il s’agisse d’environnement, de lutte contre l’homophobie ou d’un quelconque sujet de société, qui ne mette en scène des femmes portant le voile islamique. Affiches, dessins, plaquettes, le voile fait désormais partie du banal « dress code » de l’Union européenne.

Aujourd’hui, c’est à l’occasion de la Journée des droits de l’enfant qu’on nous présente, non plus la maman voilée, mais sa petite fille. C’est Mme Dubravka Šuica, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Démocratie et de la Démographie, qui présente ainsi le nouveau clip de l’institution. Avec cette explication : « La Journée internationale de l’enfance nous rappelle que chaque #enfant, partout, a le droit de vivre une vie sans peur, sans violence, et de s’épanouir dans un monde aux possibilités infinies. Dans trop d’endroits dans le monde, ce droit est attaqué. Nous nous engageons à continuer à investir dans les #enfants. »

 L’Union européenne ne peut pas s’empêcher de mettre en valeur le hijab 

Reprenons ce programme que nul ne songe à contester : « vivre sans peur, sans violence, s’épanouir dans un monde aux possibilités infinies ». Où cela ? Dans les pays où les enfants sont voilées, comme les petites Afghanes sans doute, comme les petites Nigérianes raflées par Boko Haram ? Comme les gamines encore excisées jusque dans nos banlieues ? Comme celles, pourtant nées dans nos provinces, qu’on renvoie au pays à 15 ans pour les marier et qui reviennent la bague au doigt et le ventre fécond pour accoucher ici ? Surtout y accoucher de petites filles qui, désormais, vont vivre elles aussi entre le kébab tenu par papa et l’appartement d’où maman ne sort plus guère ?

Madame Dubravka Šuica se garde bien de nous dire dans quels « endroits » du monde ce droit primordial des petites filles est attaqué. Sans doute considère-t-elle que c’est sur le sol européen en proie à l’islamophobie rétrograde ?

Une petite musique se fait entendre, portée par les études sociologiques publiées ici et là dans nos universités : le voile ne serait en rien l’expression d’une soumission imposée aux femmes mais bien un élément émancipateur. Ainsi, l’université de Genève qui, dans son magazine scientifique, écrit : « Accusé de priver la femme de sa liberté et d’entraver son émancipation, [le voile] est devenu le symbole d’un islam rétrograde, intolérant et incompatible avec la démocratie. Ce point de vue, qui trouve des soutiens non seulement parmi les féministes mais aussi aux deux bords de l’échiquier politique, a le mérite de la simplicité. L’inconvénient, c’est qu’il traduit de façon extrêmement réductrice un phénomène complexe qui n’a rien d’archaïque et qui renvoie avant tout à notre rapport au corps, à la pudeur et à l’altérité. »

L’argument des trois chercheuses en sociologie, auteurs de l’ouvrage, est que le voile islamique « est également d’emblée utilisé comme un ornement et un moyen pour les femmes de s’embellir ». Une arme de séduction, disent-elles, et de rappeler que « la première loi imposant aux femmes mariées de se couvrir la tête remonte à l’époque mésopotamienne, soit il y a 5.000 ans environ ».

Admettons, mais dans le cas qui nous occupe ici, il ne s’agit pas de femmes mariées mais de fillettes, en 2023, pour qui ce n’est ni un ornement ni la marque qu’elles sont à marier. Du moins, on l’espère…

Marie Delarue, Boulevard Voltaire

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