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Montgermont est un petit village tranquille d’Ille-et-Vilaine. Enfin, était. Car la tranquillité, c’est fini. Les sans-abris arrivent. Place aux sans-abris et les familles bretonnes, probablement bretonnes depuis des siècles, dehors, on ne veut plus de vous !
Bretonnes ? Pas sûr. On me dit que ce sont des Roms et des Africains qui sont délogés pour mettre à leur place d’autres Roms et d’autres Africains. Un jeu de chaises musicales, donc.
Un hôtel social de Montgermont hébergeait des familles à la rue. C’était un hôtel d’hébergement d’urgence. Elles ont été évacuées par la police, comme des malfaiteurs. Qu’avaient-elles fait ? Rien. Elles avaient le tort de ne pas être les nouvelles familles migrantes fraîchement arrivées de Paris.
Les migrants ont, en 2023, plus de droits que les Français. C’est le constat d’une femme qui est « tombée » enceinte d’un migrant sans papiers qui justement, voulait des papiers. Elle a refusé de faire ce qu’il fallait. Traînée devant le tribunal par le père de l’enfant, elle a démontré qu’il ne s’intéressait ni à elle, ni à l’enfant. Il a été régularisé. La conclusion de la jeune femme : « Cet étranger a plus de droits que moi, dans mon propre pays. »
C’est le cas à Montgermont : les migrants récents ont plus de droits que les familles bretonnes ou migrantes plus anciennes déjà logées dans cet hôtel. Une enfant qui était scolarisée à Rennes a dû quitter son école comme cela, d’un coup, pour suivre sa famille à Brest. C’est traumatisant pour elle. Mais que voulez-vous ? Les nouveaux migrants ont plus de droits qu’elle.
On ne déshabille plus Pierre pour donner à Jacques : non, on déshabille Pierre pour donner à Mamadou, et puis Mamadou pour donner à Saïd : nuance. C’est nouveau, ça vient de sortir.
Les sans-abris doivent déguerpir de Paris car ils font désordre. Et aussi parce qu’ils font les poches des touristes et donnent des coups de couteau quand on leur résiste, et même quand on ne leur résiste pas.
Car Paris en a assez de tous ces camps de migrants en vue des Coupes du monde, des Jeux olympiques de 2024, etc. Il faut nettoyer Paris.
Mais ce jeu de chaises musicales pourrait bien ne pas être du goût des habitants. Montgermont, futur Callac ? On l’espère presque. À quoi cela rime-t-il de faire circuler en permanence des migrants pour remplacer les anciens par du contingent frais ? Si ce n’est pas de l’esclavage on se demande ce que c’est. Les préfectures, sur ordre de Darmanin, jouent avec les migrants comme avec des pions.
Rien n’est trop beau pour les migrants. À Châteaudouble on les avait logés dans une maison de retraite flambant neuve, n’ayant jamais servi.
Comme à Foix, où l’institut protestant a dépensé 544 000 euros pour restaurer une ancienne auberge et y mettre des migrants. Les protestants eux aussi sont victimes de l’interprétation erronée et tendancieuse de la parabole du bon samaritain, qui se transforme sous la baguette magique de l’idéologie mondialiste, en vache à lait accueillant toute la misère du monde et encore plus.
C’est comme à Varay, haut lieu de l’histoire du Dauphiné puisque l’endroit a été le théâtre d’une guerre de presque cent ans aux XIIIe et XIVe siècles entre le Dauphiné et la Savoie. Les frontières n’étaient pas précises. Il fallait les redessiner. À la suite de quoi le Dauphiné est devenu français. Un lieu chargé d’histoire, dans lequel les immigrationnistes voulaient écrire une autre histoire…
Finalement les autorités ont renoncé à imposer des migrants au château de Varay. Car c’est au château qu’ils étaient destinés. Une autre manie de nos dirigeants : mettre les migrants dans des châteaux. Comme par exemple dans le château de Grignon, qui était un vrai bijou.
Pendant ce temps, les vrais Français peuvent bien être à la rue, comme cette famille de cinq enfants, bien française, qui vit sur un parking de supermarché, tout le monde s’en fiche, ce ne sont que des Français.
On habille ces chassés croisés de savantes explications : «Le projet d’accueil de sans-abris en provenance de Paris doit permettre de désengorger la capitale dans une logique de solidarité nationale. Dix « sas » d’accueil doivent voir le jour en région pour héberger des demandeurs d’asiles, des réfugiés ou des personnes vivant à la rue en Île-de-France. C’est déjà le cas dans sept régions, et ce le sera bientôt en Bretagne. Dans les prochains jours, cinquante personnes, toutes volontaires, quitteront ainsi Paris en bus pour être « mises à l’abri » dans cet hôtel désaffecté de Montgermont. »
Des associations spécialisées dans l’hébergement d’urgence ont déploré «la précipitation et l’inhumanité» avec lesquelles ce relogement a dû être mené sous la pression des pouvoirs publics, au détriment de ces migrants. Certains ont été relogés dans d’autres départements bretons alors qu’ils sont parfois malades, ont des enfants scolarisés ou exercent un emploi dans la région rennaise selon elles.
Bref, en deux mots comme en cent, c’est le bazar. On expérimente, sur des coups de tête. Expérimenter sur de l’humain au pays des droits de l’homme, c’est surprenant… cela prouve en tout cas quelle absence de respect ont nos dirigeants pour les personnes déplacées, malgré ce qu’elles prétendent.
Deux mille migrants vont paraît-il être envoyés chaque mois de Paris vers la province pour désengorger Paris. On se croirait sur un manège. Et les Français là dedans ? Il va falloir qu’ils se cramponnent pour ne pas être emportés par le mouvement.
On se demande, si les Jeux olympiques avaient lieu en Bretagne, est-ce qu’on enverrait tous ces gens à Paris ?
On parle aussi de « rééquilibrage territorial ». En voilà une bonne idée ! On applaudit très fort ! Et si on pensait à rééquilibrer la France en retransférant tous ces migrants dans leurs pays d’origine ? La France qui subit un assaut sans pareil de migrants, n’a-t-elle pas besoin d’être « rééquilibrée » ?
Car l’invasion est comme une tache d’encre sur un buvard : elle progresse, elle progresse, et bientôt la France sera pleine à craquer…
Sophie Durand, Riposte Laïque
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