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Jeudi dernier, Le président Xi Jinping a présidé à Xi’an (nord de la Chine) la première édition d’un sommet réunissant, outre son pays, cinq républiques d’Asie centrale : Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan, anciennes républiques de l’ex-URSS et surtout pays-clé du projet d’infrastructure de transports des nouvelles routes de la soie. En 2022, le commerce chinois dans la région s’est chiffré à 70 milliards de dollars (64 milliards d’euros), avant de bondir sur un an de 22% lors du premier trimestre 2023. Le président chinois cherche à mettre à profit la perte d’influence de Moscou dans cette région, non seulement pour resserrer les liens entre ces cinq républiques sœurs et l’Empire du Milieu mais également pour affirmer son image internationale. Le lieu ne doit rien au hasard : Xi’an fut en effet pendant plusieurs siècles l’ultime étape de la route de la soie qui reliait l’Europe et la Chine par l’Asie centrale. La date ne doit rien au hasard non plus : alors que Xi « tient sommet », le G7 se réunit dans le même temps à Hiroshima.
Le sommet des dirigeants du Canada, de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni s’est en effet ouvert ce vendredi dans la ville martyre. Jake Sullivan, conseiller du président américain Biden veut mettre en garde ses alliés contre la « coercition économique » que Pékin entend exercer sur le monde, et convaincre les Européens, Allemagne et France en tête, de se détourner progressivement du marché chinois.
Une mise en garde aux allures de tocsin pour Washington :
- la dé-dollarisation rapide de l’économie mondiale au profit du yuhan et secondairement du rouble aurait à terme des conséquences catastrophiques pour l’économie américaine,
- en 2023, le poids économique des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dépasse pour la première fois celui du G7 dans la contribution au PIB mondial.
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Par ailleurs, la participation des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris 2024 est encore incertaine : le Comité international olympique (CIO) a recommandé à la fin du mois de mars la réintégration des sportifs russes et biélorusses sous bannière neutre et à titre individuel. Une recommandation que la Commission des athlètes du Comité olympique de Russie a qualifiée d’« excessive et discriminatoire ». En rétorsion, le président Vladimir Poutine, a chargé son gouvernement ce mercredi de travailler sur des propositions pour accueillir à Moscou en 2024 les Jeux Olympiques des BRICS. D’autres pays – l’Algérie, l’Argentine, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Turquie – pourraient participer à ces JO de Moscou. Selon un décret présidentiel relayé par l’agence de presse russe Tass, les propositions devront être présentées avant le 1er juillet. Le Premier ministre Mikhail Mishustin est chargé de superviser ce projet.
Henri Dubost, dans R.L.
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