Les ligues de vertu contre Millésime K, le rappeur trop propre sur lui

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Articles     : Mai 2023Avr. 2023  –  Mar. 2023Fev. 2023 -Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887        Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

La semaine passée, dans la nuit du 11 au 12 mai, s’est tenue au Châtelet la première cérémonie dédiée au rap : « Les Flammes ». Ont été couronnés Aya Nakamura, Tiakola, Dinos et Rat Luciano, entre autres gloires du genre.

On ne m’en voudra pas si je souligne que c’était la grande fête de la « diversité », mot pour dire qu’il n’y en avait justement aucune, ce soir-là, sur la scène comme dans le public. C’est la loi d’un genre très genré, lui aussi. Et, donc (c’est logique), le rappeur Millésime K n’était pas invité. Il n’a ni la carte ni le look pour.

En effet, comme il le dit lui-même : « On m’insulte à chaque fois que je pose une vidéo sur l’Net, parce que je suis le premier rappeur que vous ne voyez pas en survet. » Pas de casquette à l’envers, pas de diamant à l’oreille, pas de mises en scène érotico-suggestives, pas de bimbos aux lèvres surdimensionnées pour se trémousser à ses côtés, la main dans l’entrejambe. Son style à lui, c’est costard-cravate sur chemise blanche, bien dégagé autour des oreilles.

Que lui importe, au fond, car Millésime K trace son chemin. Du moins, il essaie, quand la gauche morale ne l’empêche pas de chanter. Et elle fait tout pour, au nom de la lutte contre le fascisme et du respect de l’ordre public. Ainsi, parti pour une tournée – intitulée « Patriote » – dans quinze villes du pays, le chanteur voit ses concerts annulés les uns après les autres, et tant pis pour ses 700.000 abonnés de TikTok qui aimeraient bien l‘entendre en live.

La raison, vous la connaissez : Millésime K est de droite. Il est dénoncé comme la « star discrète de la fachosphère » par le site StreetPress. Ce média se targue de pratiquer « un journalisme ouvert, conscient et engagé » où l’on se demande « comment être neutre face au racisme, au sexisme, à l’homophobie et à toutes les formes de discriminations ». Son objectif est d’« enquêter sur ceux qui, en politique comme ailleurs, portent cette haine »StreetPress publie « des enquêtes et la newsletter FAF, consacrée à l’extrême droite ».

C’est ainsi que ce site publiait, le 1er mars dernier, un portrait de « Millésime K, le rappeur FAF qui cartonne sur TikTok ». Histoire de booster sa tournée, sans doute. Il est vrai que ce garçon très propre sur lui a des texte qu’on ose à peine reproduire ici, du style : « La flamme de la France s’affaiblit, je vais la raviver. […] Je pars en croisade, appelle moi Jeanne d’Arc. » Ou encore : « Bientôt une guerre civile, on va finir par craquer. »

Insupportable. Pourtant, les limiers de StreetPress écrivent : « S’il est clair sur ses valeurs, rien ne filtre sur l’engagement politique de ce Lyonnais […] Il n’apparaît dans aucun mouvement politique, ne donne aucun signe de préférence pour une Marine Le Pen ou un Zemmour, dans une ville, Lyon, connue pourtant pour être la capitale de l’extrême droite française (sic). » Au point, disent-ils, qu’« il semble s’être fait tout seul sans l’appui des pontes de la fachosphère ».

Qu’importe, les forces de gauche montent au créneau. N’écoutant que leur courage, les fédérations du PS s’activent les unes après les autres. Les municipalités multiplient les interdictions : Grenoble, Toulouse… où la fédération du PS de Haute-Garonne dénonce les « idées ouvertement racistes, sexistes, homophobes et transphobes » du rappeur. Quant au préfet de Loire-Atlantique, il invoquait, ce week-end, pour justifier son arrêté d’interdiction, la liberté et les droits de l’homme. On se pince.

Marie Delarue, Boulevard Voltaire

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