Pap Ndiaye révise (pour mieux le diluer) le Conseil des sages de la laïcité

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Tout est dans le prénom. Un prénom en forme de programme. Sous ses dehors discrets, voire transparents, le ministre de l’Éducation nationale Ndiaye – Pap de son prénom – est un apôtre, un missionnaire, le bâtisseur déconstructiviste d’une nouvelle religion. On ne s’en méfiait pas. On insulte le président de la République en sa présence, il ne bouge ni ne bronche… Et pourtant, l’homme est actif sous les dorures de son ministère et s’emploie à détruire ce que même son prédécesseur Blanquer aura tenté de maintenir.

Parmi ses dernières initiatives discrètes et sournoises autant qu’efficaces et implacables : imposer, avec le succès éducatif et social que l’on sait, les règles et quotas de mixité sociale aux écoles privées, qui attirent de plus en plus les familles fuyant les établissements publics…

Mais ce n’est là que la péripétie d’une œuvre de fond menée avec détermination dans le secret des cabinets ministériels : nier la réalité, en créer de nouvelles. À rebours de Charles Péguy et de ses hussards noirs de la République qui invitaient à dire la vérité et d’abord à la voir, le nouveau Pap dilue les vrais défis qui se présentent à l’école de la République et étend l’idéologie woke, déconstructive et libertaire qui ont fait sa réputation et sa nomination.

Ainsi, le Conseil des sages de la laïcité mis en place par Jean-Michel Blanquer en 2018 avait jusque-là pour mission « de diffuser ce qu’est la laïcité du point de vue intellectuel et les conséquences pratiques dans la gestion des établissements de ces principes ». À la faveur d’une nouvelle installation, le 14 avril dernier, Pap Ndiaye a renouvelé sa composition, en y intégrant notamment Alain Policar, sociologue et chercheur associé au CEVIPOF. Ce dernier nom fait réagir, notamment, la sœur de Samuel Paty, victime de la terreur islamiste. Dans une tribune publiée dans Le Point, intitulée « N’assassinons pas la laïcité ! », elle fustige cette nomination d’une personnalité « connue pour son hostilité à ce qu’il appelle la laïcité répressive, ou de combat ». En d’autres termes à une laïcité protectrice de l’identité française et soucieuse de combattre les offensives de plus en plus nombreuses de l’islam visible et conquérant. Dans le même mouvement, le fonctionnement en est repensé par (le) Pap : le Conseil, qui pouvait jusqu’à présent s’autosaisir pour apporter des réponses aux chefs d’établissement, n’agira désormais que sur la saisine du ministre. Mais la réforme majeure est plus subtile : son périmètre est élargi – ou, plus exactement, dilué – « à tout ce qui renforce l’adhésion des élèves aux valeurs de la République : la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination, l’égalité femme-homme, la promotion du principe de fraternité à l’école », peut-on lire dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale.

À ce sujet — Pap Ndiaye, ministre tout mou dans un gouvernement atone

Ainsi, donc, la conquête islamiste des écoles et établissements publics de plus en plus visible et déplorée par les enseignants n’est qu’une péripétie qui ne mérite pas qu’on s’y arrête plus que cela. Non, la laïcité du Pap, ce n’est pas de juguler l’avancée de l’islam politique conquérant ni d’empêcher que ne se créent de nouveaux territoires perdus de la République, mais de promouvoir un nouveau vivre ensemble, une nouvelle idéologie communautaire faite de promotion de la diversité culturelle et d’une lutte contre les discriminations sexuelles ou l’antisémitisme qui, chacun le sait – padamalgam –, n’a rien à voir avec telle ou telle croyance religieuse en expansion dans les écoles de France…

On regrettait que l’Instruction publique soit devenue l’Éducation nationale. Regrettons, maintenant, que l’Éducation nationale soit en passe de devenir le laboratoire de la décomposition française. Vincent Peillon, alors ministre socialiste de l’Éducation, appelait de ses vœux « une religion pour la République » : une laïcité militante pétrie de déracinement, une laïcité de colonne infernale au nom de ce principe titre de son livre : La Révolution française n’est pas terminée (Seuil), feignant de ne pas voir que la nouvelle religion pour la République serait islamique ou ne serait pas… Force est de constater que si l’aveuglement coupable de Vincent Peillon fut grand, Pap Ndiaye, aujourd’hui, est son prophète.

Iris Bridier, Boulevard Voltaire

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