Suicide des entreprises françaises en Russie : quoi qu’il en coûte… jusqu’où ?

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Articles  : Fev. 2023Jan. 2023Dec. 2022 –   Nov.2022 Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887

Les journaux économiques sont habituellement friands d’évaluations économiques. Ils aiment bien interroger les décisions politiques à l’aune de leurs coûts et de leurs recettes. Or, depuis un an, je ne vois pas le bilan de la désintégration des relations commerciales des entreprises françaises en Russie. Pourtant, nos constructeurs automobiles ont dû renoncer à leur production et à leur part de marché en Russie. De très nombreuses entreprises ont dû, à la hâte, céder leurs actifs : magasins, usines au nom d’une sanction économique qui devait terrasser la Russie poutinienne. 

Le suicide ordonné des entreprises françaises en Russie

Nous aimerions tous savoir combien de milliards ont été perdus. Combien ne seront pas gagnés ? Deux exemples. Renault était implanté depuis 25 ans. Ses participations dans des usines ont été cédées à l’euro symbolique. Quelle prouesse ? Après avoir redressé Lada, Renault se prive d’un outil industriel et d’un marché. Le Parisien annonçait une cession de 2,2 milliards d’actif ! (Renault décide de quitter la Russie : pourquoi le constructeur automobile joue gros – Le Parisien) Danone abandonne des usines et estime ses pertes à 1 milliard d’actif, etc. Qui peut nous expliquer la logique de ce suicide économique ? À qui ces entreprises ont-elles obéi pour spolier leurs actionnaires et prendre des décisions qui incombent, selon la loi, au seul conseil d’administration de ces entreprises ? Cela signifie que des États ont fait pression. Les USA sans doute et la France de Macron. Des administrateurs sous influence ont pris des décisions contraires à l’intérêt de leurs actionnaires. Cela signifie que l’État s’est imposé de manière autocratique dans la gestion d’entreprises privées. Pourtant, nous n’avions pas déclaré la guerre à la Russie.

Des fleurons économiques français se sont donc amputés, sacrifiés, sans aucune logique économique, pour le plaisir du Prince ! Où est la commission parlementaire courageuse qui étudiera les pertes occasionnées par ce chantage du ministère des Finances et du chef de l’État contre nos propres entreprises ? Et quel en est le résultat objectif un après ? Des pertes pour ces entreprises, des oligarques russes qui ont acquis pour quelques roubles des actifs qu’ils exploiteront et revendront aux plus offrants dans quelques temps. Une Russie dont le FMI annonce qu’elle se porte plutôt bien, très très loin de l’effondrement annoncé.

Le désastre économique post-covid

Après les prouesses des mesures de confinement dont personne n’a encore fait l’évaluation du désastre économique, nous mesurons maintenant les conséquences sur des pans entiers de l’économie. Combien de marques de prêt-à-porter déposent le bilan ? Combien de réseau de distribution en province vont s’effondrer à la suite de l’ancien réseau des Galeries Lafayette de monsieur Ohayon ? Camaïeu, Kookaï, Gap, Go Sport, les chaussures André… Et ce n’est que le début. La Banque de France décrit bien la situation :

« L’inflation en France serait en conséquence élevée en 2022 et en 2023. La dynamique des prix de l’énergie serait la première source de cette forte hausse des prix, d’autant que nous supposons conventionnellement que le bouclier tarifaire ne serait pas prolongé au-delà de la fin de cette année. Elle serait également nourrie dans les prochains trimestres par les produits alimentaires et les biens manufacturés. » (Après une année 2021 marquée par un net rebond de l’activité, la guerre en Ukraine fragiliserait la reprise économique post-Covid – Covid-19 et économie, les clés pour comprendre – Banque de France (banque-france.fr))

Nous payons deux folies, la première du prix du confinement qu’il faudra bien rembourser en mettant de nombreuses entreprises en difficultés. Toujours dans cette première folie, la désorganisation sociale qui s’ensuit et des ruptures dans les usages de consommation qui vont s’avérer fatales à des secteurs : restauration d’entreprise, équipement de bureau, prêt à porter, hôtellerie, etc. La seconde des sanctions contre la Russie avec l’effet boomerang des hausses des prix de l’énergie qui déstabilisent toute les activités productives : agriculture, industrie en particulier. Et l’effet sur le consommateur est déjà ravageur.

La machine étatique continue ses folies

Pendant ce temps, l’État dépense sans compter, comme si l’argent public coulait à flot, sans origine, sans prélèvement. L’aide à l’Ukraine s’élève en petits milliards, l’aide récente au Pakistan en centaines de millions. Et les grands équilibres économiques que les journalistes économiques, autrefois, du temps de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, commentaient pour évaluer la justesse des politiques économiques des gouvernements, plus rien. Or, le déficit commercial de la France fin 2022 atteint 164 milliards : un record historique (La France essuie le pire déficit commercial de son histoire en 2022 | Les Echos). Les années précédentes étaient déjà forts mauvaises. Le 7 février Les Échos écrivent :

« Quand le ministre de l’Économie Bruno Le Maire se félicite de la résilience de l’économie française, il occulte les pertes abyssales du commerce extérieur, un des marqueurs phares de la compétitivité du pays. En 2022, le déficit de la balance commerciale des biens a battu un record historique, dépassant pour la première fois les 160 milliards d’euros, à précisément 164 milliards, ont indiqué ce mardi les Douanes.« 

Le déficit était en 2021 de 85 milliards et inférieur à 60 milliards en 2019 avant la pathétique crise sanitaire. La macronie ressemble à un corps sans tête, un corps désarticulé qui agit ou réagit dans des soubresauts chaotiques. On organise la générosité avec l’argent public, on dilapide sans calcul, on transitionne sans réfléchir, on consume le pays à une vitesse sidérante. Aucun contre-pouvoir, aucune opposition, la République dérive et assassine chaque jour un peu plus la France et ses populations qui sont ses ennemies.

Imaginez un instant que nous n’ayons pas été dans la folie sanitaire, imaginez un instant que nous soyons restés en retrait dans l’affaire ukrainienne en s’opposant aux sanctions. La France aurait économisé près de 700 milliards et évité quelques dizaines de milliards de coût de l’énergie. Macron porte donc, et lui seul, l’entière responsabilité de cet effondrement. Car quoi qu’il en dise, il était libre de choisir autre chose que son quoi qu’il en coûte absurde.

Pierre-Antoine Pontoizeau, Riposte Laïque

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