Beyssenac : le projet d’accueil de migrants passera-t-il en force ?

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Articles  : Fev. 2023Jan. 2023Dec. 2022 –   Nov.2022 Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887

Deuxième épisode dans l’affaire du centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Beyssenac, en Corrèze. Samedi, plusieurs dizaines de manifestants appartenant au collectif « Sauvons Beyssenac » étaient présents pour dire non au projet d’installation d’un CADA en lieu et place de l’ancienne auberge du village. Une opération soutenue par la fameuse association Viltaïs. En marge, quelques contre-manifestants de la NUPES étaient présents pour « ne pas laisser l’extrême droite seule déverser sa haine et se jouer de la situation de personnes qui sont en difficulté pour s’en servir d’un point de vue politique », explique Laurent Duplessis, représentant du Parti communiste français (PCF). Sur les pancartes de ces contre-manifestants, des messages confondants de mièvrerie : « Égaux, égales, personne n’est illégal » ou « Il n’y a pas d’étranger sur cette Terre ».

Contactée par BV au téléphone, Mylène Levet, membre du collectif opposé au projet de CADA, dénonce une attitude déconnectée : « Les contre-manifestants n’ont rien à voir avec le village, ce sont des gens qui viennent de Brive et d’ailleurs. » Et d’ajouter : « Je me demande même s’ils ne sont pas venus contre Reconquête et les Patriotes plutôt que pour le projet. Ils ne sont pas dans notre quotidien, ils sont dans le politique. » Pour faire taire les inquiétudes, Karine Bouteleux, responsable du projet de CADA, assure : « Une fois que les gens auront côtoyé les demandeurs d’asile, ils vont se rendre compte que ce sont des gens qui ont fui leurs pays parce qu’ils étaient en guerre, parce qu’ils craignaient pour leurs vies. » Mais le malaise est plus profond : « Pour nous, cette question, elle est humaine, elle est culturelle. Elle est liée à la préservation de nos modes de vie. Alors que, pour monsieur le préfet, c’est une question de statistiques. Ce dernier dit qu’il a prévenu le maire de Beyssenac pendant la période des fêtes, entre Noël et le jour de l’An », déclare un responsable des Patriotes, soutien de « Sauvons Beyssenac » et présent sur place.

« La bonne solution serait de faire machine arrière »

Mylène Levet, de « Sauvons Beyssenac », ne décolère pas. « Personne n’a été concerté avant le projet. Le préfet a fait un communiqué parce qu’il s’est senti obligé et que l’affaire prenait de l’ampleur. Quant à Francis Comby [maire de Beynessac, NDLR], il aurait pu faire une consultation auprès de ses administrés », affirme-t-elle. Déléguée départementale du parti Reconquête, cette dame se dit préoccupée pour l’avenir des petites communes de Corrèze : « Le centre se trouvera au milieu des champs. Que vont-ils [les demandeurs d’asile, NDLR] faire là ? Pour le moment, la campagne est épargnée et on vient nous amener l’insécurité de la ville. Nous ne sommes pas Brive, nous ne sommes pas prêts à un tel changement de mode de vie. » Du côté de la mairie, personne ne souhaite évoquer le sujet avant le conseil municipal de mercredi 22 février. « Nous aurons des relais qui seront présents », nous indique le membre du collectif citoyen.

À Bélâbre, l’Histoire se répète

L’histoire du CADA de Beyssenac n’est pas un cas isolé. En Indre, à Bélâbre, petite commune de 934 habitants, un CADA va également être installé. Même mode opératoire : l’État, sans concertation préalable avec les habitants, impose la création d’un centre pour demandeurs d’asile sous l’égide des grandes organisations du secteur : Equalis, Viltaïs ou Merci. Est-ce vraiment la bonne stratégie pour redynamiser les campagnes françaises ?

Malgré nos sollicitations répétées, les personnes en charge du dossier de Beyssenac au sein de Viltaïs sont, à ce jour, injoignables. Même chose du côté de la mairie de Beyssenac.

Julien Tellier, dans BV

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