Quatre contre un, victime piétinée : à Santorin, des vacances à la française

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L’île grecque de Santorin, l’une des plus connues de l’archipel, est un petit paradis. Plages sublimes, maisons blanches et volets bleus, mer étale et transparente, un calme méditerranéen au parfum d’éternité, sous la fameuse « lumière grecque », à la fois douce et lucide, qu’aimèrent Michel Déon (Le Balcon de Spetsai), Charles Maurras ou encore Jacqueline de Romilly (Pourquoi la Grèce ?).

Dans ce cadre enchanteur, un influenceur originaire de Rueil-Malmaison, répondant au prénom de Nicolas, a décidé de s’installer. Il a même invité, grand seigneur, quatre « jeunes » de son quartier, « sensible, forcément sensible », comme dirait l’autre, à le rejoindre pour des vacances tous frais payés. Des « Nicolonies », selon le nom qu’il leur a trouvé, destinées à sortir ces futurs ingénieurs de la monotonie de leur quotidien, entre bornes d’incendie, rodéos et tirs de mortier. Fraternel jusqu’au bout, probablement inspiré par la générosité antique des pères nobles d’Homère, il a même prodigué à ses invités quelques conseils de bonne tenue: « Ici, c’est pas la Cefran, restez à votre place. » Ils étaient prévenus : contrairement à la Cefran, en Grèce (en Cegrè), on arrête les délinquants. Ça peut surprendre, je sais.

Hélas, trois fois hélas, ces jeunes gens n’ont pas écouté les conseils. À peine sortis dans les rues de Santorin sans leur chaperon, ils ont littéralement massacré, à coups de poing, puis de pied, un touriste espagnol à qui ils ont pris son argent, son téléphone et sans doute une partie de ses fonctions motrices. Repérés puis arrêtés grâce aux caméras de surveillance, ces quatre héros modernes ont été déférés au tribunal de Naxos. Le seul mineur des quatre a été relâché, les autres incarcérés. Cette fois, pas de tweet vengeur et impuissant du Geraldis Darmanopoulos local, qui se rendrait sur place en trirème : non non, de la prison, tout simplement. L’Espagnol, lui, après un coma, est toujours dans un état sérieux.

À la cité de Plaine Gare, à Rueil, c’est évidemment la consternation. Les mieux informés parlent de propos racistes tenus par l’Espagnol. Un motif d’absolution. D’autres décrivent des jeunes « plutôt tranquilles ». Je vous parierais qu’ils étaient même « polis et discrets », qu’ils « disaient toujours bonjour » et qu’en dépit de « délits mineurs », ils étaient « plutôt sans histoires ». C’est le bingo des faits divers : attendons la suite de l’affaire pour cocher toutes les cases.

Ce qui caractérise notre époque, que certains païens assimilent à l’âge sombre du Kali-Yuga, c’est le renversement de tout, la salissure et l’avilissement de tout ce qui est beau, l’aberration érigée en norme, le déchaînement de la violence gratuite, la cruauté, l’impunité. Ces jeunes pleins d’avenir ne feront donc peut-être pas de prison. La France est bonne fille, ou plutôt, la Cefran est bonne meuf : les pouvoirs publics céfrans interviendront probablement pour les faire libérer.

Il n’y a pas si longtemps, les touristes français étaient en débardeur et en Croc, ils parlaient fort et seulement dans leur propre langue, ils étaient radins et râleurs. On en avait déjà honte. Force est de reconnaître que nous avons changé de gamme : les touristes français ne sont plus français que « par hasard », dit le député Pierre Lellouche (LR), un peu lent à comprendre ce que lui et les siens ont laissé faire depuis le regroupement familial. Il est un peu tard pour qu’il s’étrangle : la Cefran qu’il a voulue est sous ses yeux. Désormais, elle s’exporte même jusque dans les Cyclades.

Arnaud Florac, Boulevard Voltaire

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