« La France est devenue un coupe-gorge » : le coup de colère du député RN Odoul face à Darmanin et Dupond-Moretti

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Articles  : Juil. 2022Juin. 2022 – Mai 2022Avr. 2022 –

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C’est une huée de réprobation contre le garde des Sceaux qui monte des rangs RN, ce 19 juillet, à l’Assemblée nationale, lorsque le député de l’Yonne Julien Odoul, debout dans sa travée, lâche en tout début d’intervention : « La France est devenue un coupe-gorge. » Les députés RN l’ont, en effet, remarqué : Éric Dupond-Moretti rit, puis marmonne derrière son masque. Sur l’insécurité, la Macronie persiste, signe et insiste dans le déni. Pourtant, les faits sont là, de plus en plus nombreux et de plus en plus violents. Ils n’ont rien de comique.

Lors de cette intervention magistrale, Julien Odoul évoque les agressions du week-end du 14 juillet. « À Angers, Amiens, Metz, Loriol-sur-Drôme et Sérignan (Hérault), six personnes ont été attaquées au couteau, égorgées, massacrées lors du week-end du 14 juillet », énumère-t-il. Il évoque les agressions dans sa propre circonscription. On entend la NUPES vitupérer à gauche de l’Hémicycle. Odoul poursuit, évoque les « chiffres terrifiants » de l’insécurité en France : « Une agression gratuite toutes les 44 secondes, 120 attaques au couteau par jour, +12 % d’agressions physiques en 2021. » Interrogé par Boulevard Voltaire, le député de 37 ans précise l’origine de ses statistiques : le ministère de l’Intérieur. « Ces attaques au couteau sont maquillées sous le terme d’agressions à l’arme blanche, nous précise-t-il. Les conflits se règlent désormais de cette manière, pour une cigarette, un regard, un croisement, c’est une véritable épidémie. À l’instant, à Metz, deux personnes viennent encore d’être menacées par un individu armé d’un couteau de combat. Nous en sommes à 28.000 agressions physiques par mois. »

À l’Assemblée, Odoul poursuit son réquisitoire toujours à destination du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui ne rit pas, lui. « Regardez la réalité en face ! implore le député. Cette violence inouïe, cette violence sauvage et gratuite est alimentée par une immigration de masse que vous soutenez inlassablement. » Et Odoul passe en revue les profils des agresseurs, un par un : un réfugié politique soudanais à Angers, un Tunisien en situation irrégulière à Amiens… « Combien de drames faudra-t-il pour agir, combien de Français battus à mort, combien de jeunes poignardés, de femmes violées, de policiers agressés pour que votre gouvernement se réveille ? » Odoul conclut sur « l’urgence à renvoyer tous ceux qui représentent une menace pour notre peuple » et à « arrêter cette immigration sauvage ».

Sur son banc, Dupond-Moretti se tortille et exige de répondre à la question posée à Darmanin pour… ne pas répondre. Le ministre répand sa bile contre le RN et évoque « la matraque magique » du parti de Marine Le Pen, sans autre argument que la promotion d’un bilan gouvernemental pourtant tragique sur ce plan.

Fidèle à une stratégie désormais bien établie, la Macronie ne voit rien, n’entend rien, ne sent rien, même lorsque les Anglais victimes de la sauvagerie des riverains du Stade de France hurlent la vérité. Même lorsque l’Arc de Triomphe ou les Champs-Élysées, plus que visibles, montrent au monde entier les traces de la sauvagerie qui façonne, désormais, l’image de la France. Le déni de réalité comme une deuxième peau, celle des enfants pris le doigt dans le pot de confiture et qui continuent à nier. Celle de la soubrette très enceinte de La vie est un long fleuve tranquille qui pleurait : « Mais Madame, je vous jure, j’ai jamais couché avec un garçon. »

« Il faut parler du réel, insiste Julien Odoul auprès de BVTout le monde le sait, le voit et l’on continue la politique qui génère ces drames. » Le meurtrier présumé d’Angers « n’aurait jamais dû être présent sur le territoire ». Le député s’interroge. « Comment un ministre de l’Intérieur et un préfet peuvent-ils regarder dans les yeux les familles des victimes ? » Oui, comment ?

S’il ne fallait retenir qu’une passe d’armes depuis l’arrivée en force des députés RN sur les bancs de l’Assemblée, ce serait sans doute celle-là.

Marc Baudriller, Boulevard Voltaire

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