Stade de France : le recrutement et le comportement des stadiers en question

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Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Au cœur du scandale de la fameuse soirée de la finale de la Ligue des champions, les multiples agressions et le refus de la classe politique d’assumer son action et un élément qui reste méconnu : le rôle des stadiers, ces employés des stades chargés de gérer les spectateurs.

Normalement, ce métier est encadré et nécessite une formation. Théoriquement, la mission est sensée être assurée par des personnes disposant d’une formation d’agent de sécurité. Mais l’explosion des besoins suite à la menace terroriste a exigé un renforcement des effectifs. Au risque de perdre en qualité ? « Un stadier va travailler six heures, payé au smic, et va rentrer chez lui, le soir, en ayant parfois été toute la journée dans le froid, et peut-être insulté quand il était près des ultras, pour toucher 60 euros. Est-ce que, pour cette somme, j’ai envie de faire ça ? Je n’en suis pas convaincu », déclarait au Monde (06/12/2021) le président de la société qui fournit le club de Metz en stadiers. « Au final, on se retrouve avec des personnes ayant un statut de sous-vigiles », pointe Noam Anouar, ancien agent des renseignements en poste en Seine Saint Denis, contacté par BV. Ce département, Noam Anouar le connaît comme sa poche, surtout le Stade de France. Auteur avec Willy Le Devin du livre La France doit savoir (sous-titré “Un flic chargé de la surveillance des islamistes raconte”) a fait partie des premiers arrivés sur les lieux lors de l’attentat du 13 novembre 2015. Évidemment, ce drame était dans son esprit lors de la cataclysmique finale de Ligue des Champions. « C’est une technique vieille comme le monde. On va recruter des mecs dans la cité d’à coté et quelques grands frères pour tenir leurs amis ». Pas si efficace que cela visiblement… « Cela peut aussi se retourner contre vous, soupire Anouar. Si les personnes recrutées sont dans des dispositions de complicité vis-à-vis des fauteurs de trouble, cela vous explose à la figure. Imaginez si un terroriste bénéficiait de la complicité de stadiers placés là pour lui faciliter l’entrée au stade avec une arme… », alerte-t-il.

Un personnel sous-formé, sous-payé et parfois complice des racailles. C’est tout cela qui s’est retrouvé au Stade de France. Un choix incompréhensible quand on sait l’enjeu politique et logistique que représente une telle rencontre. « On voit très bien que l’organisation était défaillante sur plusieurs aspects, notamment du fait de stadiers mal formés, incompétents, recrutés une semaine avant la rencontre via Facebook. Ce n’était même pas le niveau Ligue 2 des stadiers ! », abonde le journaliste sportif Daniel Riolo dans le Figaro (30/05/2022).

Au fond, l’incarnation de cette débâcle, n’est-ce pas cette racaille arrivée en France illégalement, parvenue à entrer dans le stade sans billet, se filmant en affirmant avoir niqué la France pour parader chez Hanouna le lendemain ? « Il disait vouloir, n..er la France, eh bien c’est réussi », fulmine Noam Anouar. « Il a bien n..qué tout le monde, si cela ne tenait qu’à moi, il serait déjà dans l’avion ! », conclut l’auteur du livre La France doit savoir. A ce stade, et vu du stade, le fiasco international de cette finale est bel et bien multifactoriel. L’aboutissement de problématiques anciennes.

Marc Eynaud, Boulevard Voltaire

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