Médecins étrangers en France : le scandale continue

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Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires ♦ L’annonce a fait peu de bruit, mais l’information est d’importance : 1 200 médecins algériens vont bientôt arriver en France pour y exercer leur activité professionnelle. Le gouvernement français favorise ainsi le départ de professionnels qualifiés du Maghreb, sans résoudre pour autant en profondeur le problème récurrent du manque de médecins qui sévit dans notre pays depuis plusieurs années. Pire, il crée d’autres problèmes dans les pays d’origine des professionnels de soins qui arrivent en France.

L’ampleur du phénomène

Selon un rapport sénatorial publié en juin 2020, on dénombrait en France, au 1er janvier 2020, 103 079 médecins généralistes et 127 823 spécialistes inscrits à l’Ordre des médecins (1).

Parmi ceux-ci :

  • 1 446 médecins généralistes et 8 354 spécialistes ont bénéficié de la reconnaissance de leur diplôme obtenu dans un autre État membre de l’Union européenne. Comble de l’ironie, la part de ressortissants français parmi les médecins titulaires d’un diplôme obtenu dans un autre pays de l’U.E. exerçant en France est loin d’être négligeable. Le président de la Conférence des doyens des facultés de médecine déclarait devant une commission parlementaire que, en 2015, « les étudiants français formés en Roumanie sont 600 et seront 800 l’année prochaine » (2).
  • 2 697 médecins généralistes et 11 444 spécialistes exerçant en France avaient au 1er janvier 2020 un diplôme validé en dehors de l’Union européenne.

Au total en 2020, 23 941 médecins exerçant en France avaient un diplôme obtenu à l’étranger, dont 14 141 un diplôme obtenu en dehors de l’Union européenne. Le recours aux médecins étrangers, en particulier maghrébins, ne fait qu’augmenter en France depuis quelques années.

L’accélération des flux

Le nombre de médecins étrangers nommés chaque année dans les hôpitaux français a été évalué récemment à près de 700 (3). L’annonce de l’Office français de l’immigration et l’intégration de l’arrivée prochaine de 1 200 médecins algériens, appelés à exercer en France, ne fait que confirmer la tendance à recourir à toujours plus de médecins étrangers, en particulier à ceux venant de pays extérieurs à l’Union européenne (4).

https://www.polemia.com/limmigration-extra-europeenne-est-repartie-fortement-a-la-hausse-en-france-en-2021/

De vrais problèmes : le manque de médecin et les déserts médicaux

Le manque de médecins et les déserts médicaux ne sont pas une nouveauté en France. Depuis de nombreuses années, plusieurs rapports en ont analysé les causes et ont proposé des réformes du système en place (volumétrie, sélection, formation, affectation, etc.).

Ainsi, une sénatrice interpellait le gouvernement sur le fait que « l’ordre des médecins s’est récemment inquiété de la démographie médicale à compter de 2010 car l’arrivée de promotions de médecins généralistes, moins nombreuse, ne suffira pas à compenser le départ massif à la retraite de la génération du baby-boom ». C’était en… 2005 ! (5).

Force est de constater que, en dépit de nombreuses alertes, les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas su apporter une réponse à la hauteur des besoins sanitaires de la population française. Selon un chirurgien en poste à Paris, le numerus clausus appliqué aux étudiants en médecine aurait été remplacé par un numerus apertus, une porte à moitié fermée (6).

Le recours croissant à des médecins étrangers est dans ce contexte un pis-aller : il ne résout pas de manière structurelle le manque récurrent de médecins en France, qui ont, il faut le souligner, vocation à être issus de notre pays et à y être formés. Par ailleurs, le départ de professionnels de santé formés au Maghreb crée d’autres problèmes dans leurs pays d’origine.

Le « tourisme » médical

L’admission exceptionnelle au séjour pour soins

Priver des pays du Maghreb ou d’ailleurs de certains de leurs médecins diplômés n’est pas qu’un pillage de leurs ressources. Cela concourt à y restreindre leur offre de soins. Un sénateur algérien demandait récemment au gouvernement d’interdire le départ de médecins algériens à l’étranger. Il le justifiait ainsi : « Nos hôpitaux souffrent de manque de spécialistes » (7).

Cette pénurie aboutit à ce que des ressortissants de ces pays, de plus en plus en plus nombreux, sollicitent les autorités françaises pour être soignés en France. Un dispositif le permet : l’admission exceptionnelle au séjour pour soins.

Chaque année, l’État français attribue en effet des milliers de titres de séjour à des étrangers pour se faire soigner gratuitement en France. Ces titres de séjour sont accordés quand les étrangers sont exposés à « des conséquences d’une exceptionnelle gravité » s’ils n’étaient pas soignés ou s’ils ne peuvent pas bénéficier d’un traitement approprié dans leur pays d’origine.

3 694 étrangers ont ainsi été pris en charge dans ce cadre en 2020 selon un récent rapport de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Ce chiffre ne prend en compte ni les étrangers entrés en France par les départements d’outre-mer ni les mineurs. La tendance n’est pas à la baisse : en 2020, pas moins de 26 000 étrangers ont demandé à bénéficier de cette mesure.

Le directeur de l’OFII le reconnaissait récemment dans Le Figaro : ce dispositif « permet chaque année depuis sa création à des dizaines de milliers de personnes étrangères éligibles de se faire soigner, même dans des secteurs en tension » (8) ! Un rapport du service médical de l’OFII sur la procédure d’admission au séjour pour soins, paru en 2017, soulignait par ailleurs que « la France a, en Europe, la législation la plus favorable aux personnes étrangères gravement malades ne pouvant accéder à des soins appropriés dans leur pays d’origine. »

https://www.polemia.com/immigres-et-droits-sociaux-laxisme-et-gabegie-de-letat-francais/

L’immigration clandestine et l’asile pour soins

La « migration pour soins » est une autre conséquence de cette fuite de personnel de santé hautement qualifié. Dans un rapport rendu public en 2019 sur l’aide médicale d’État, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales pointaient le fait que la migration pour soins n’était « clairement pas un phénomène marginal […]. Les données de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation montrent des atypies chez les bénéficiaires de l’AME vis-à-vis des assurés sociaux de droit commun, dont certaines sont difficiles à expliquer sans faire l’hypothèse d’une migration pour soins » (9).

Les différences les plus notables entre les dépenses de soins des bénéficiaires de l’AME et celles des assurés sociaux concernent les accouchements, l’insuffisance rénale chronique, les cancers et les maladies du sang. Le rapport souligne qu’un sondage a fait ressortir une suspicion de migration pour soins pour 43 % des patients AME en dialyse et 25 % des patients AME en chimiothérapie.

Si quelques mesures restreignant quelque peu l’accès inconditionnel aux soins des clandestins et des demandeurs d’asile ont été prises récemment, la progression continue du nombre de bénéficiaires de l’AME peut faire douter de leur caractère réellement dissuasif.

Cette migration pour soins peut être motivée non seulement par la gratuité totale des soins aux clandestins en France, mais également par des carences dans l’offre de soins dans leurs pays d’origine, causée par l’émigration de médecins vers les pays européens.

En médecine comme dans d’autres secteurs d’activité, l’immigration est érigée en solution pour résoudre les pénuries de personnel. La réponse ponctuelle apportée à un problème structurel crée cependant d’autres problèmes dans les pays d’origine des professionnels de santé.

L’absurdité du système actuel touche à son comble : de jeunes Français recalés en France aux épreuves de médecine obtiennent leur diplôme à l’étranger pour exercer dans leur pays, des médecins étrangers partent de leurs pays sous-dotés en offre de soins pour venir exercer en France. Et la France accueille à grands frais des extra-Européens pour qu’ils se fassent soigner gratuitement dans notre pays, pour le motif qu’ils ne peuvent pas accéder à des soins appropriés dans leur pays d’origine.

Cette situation correspond néanmoins pleinement à la doctrine du pouvoir en place. Selon celle-ci, le monde est un marché et la mobilité permet à l’offre de s’ajuster à la demande. Le grand déplacement des professionnels de santé et des patients n’est qu’une nouvelle manifestation poussée à l’absurde de cette idéologie qui nie les identités et les cultures, « quoi qu’il en coûte ».

Paul Tormenen
28/02/2022

(1) Rapport d’information fait au nom de la commission des affaires européennes sur la mobilité des professionnels de santé au sein de l’Union européenne. M. Pierre MÉDEVIELLE. Sénat. 25 juin 2000.
(2) Rapport fait au nom de la commission d’enquête sur l’égal accès aux soins des Français sur l’ensemble du territoire et sur l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural et urbain. M. Alexandre FRESCHI. 19 juillet 2018.
(3) Cf. (3).
(4) Tweet de l’OFII. 7 février 2022.
(5) Question écrite n° 21030 de Mme Patricia Schillinger (Haut-Rhin – SOC) publiée dans le JO Sénat du 29 décembre 2005.
(6) « “La première année de médecine a été teintée de wokisme” selon le Pr Laurent Lantieri ». RMC. 31 janvier 2022.
(7) « Un sénateur appelle à interdire le départ des médecins à l’étranger ». ObservAlgérie. 13 février 2022.
(8) « Étrangers malades : un risque sérieux de dérive des dépenses de santé publique ». Le Figaro. 12 décembre 2021.
(9) « L’aide médicale d’État : diagnostic et propositions ». IGAS – IGF. Octobre 2019.

Paul Tormenen, dans Polemia

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Guerre en Ukraine: la Russie officiellement exclue du Mondial 2022 au Qatar.

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La Fifa et l’UEFA ont décidé d’exclure la Russie de toutes leurs compétitions, y compris la Coupe du monde 2022, “jusqu’à nouvel ordre”. L’équipe de Valeri Karpine ne participera donc pas au prochain Mondial (qui aura lieu du 21 novembre au 22 décembre au Qatar), pour lequel elle aurait pu se qualifier.

La Fifa et l’UEFA ont décidé de frapper très fort. Les instances dirigeantes du football mondial et européen ont officiellement exclu la Russie de toutes leurs compétitions “jusqu’à nouvel ordre”, en raison des opérations militaires menées par les troupes de Vladimir Poutine en Ukraine. L’information a été officialisée ce lundi dans un communiqué commun, à neuf mois du début du Mondial au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre).

L’équipe de Valeri Karpine, qui a terminé deuxième de son groupe lors des éliminatoires (derrière la Croatie), devait disputer une demi-finale de barrage contre la Pologne, le 24 mars à Moscou. Avant une possible finale contre le vainqueur de Suède-République Tchèque. Ce ne sera donc pas le cas.

rmcsport.bfmtv.com

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Energie. Les factures d’électricité des Français commencent déjà à flamber

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Les factures d’électricité des Français commencent déjà à flamber, mais cela sans même que le conflit russo-ukrénien ait encore eu (et il en aura) des répercussions économiques d’ordre mondial. Le prix de l’énergie en Europe devrait notamment s’enflammer, le continent étant en partie dépendant du gaz russe.

La Russie est la source d’environ 40 % des importations du gaz dans l’Union européenne, et est le premier producteur et le premier exportateur de gaz naturel dans le monde. Or, le prix du gaz impacte directement celui de l’électricité

Un impact colossal sur les marchés de l’énergie

Alors que le prix du gaz naturel flambe déjà en Europe, atteignant 100 euros par mégawattheure, il y a de forts risques que le gaz se paie beaucoup plus cher dans les semaines à venir. Le prix du gaz a déjà augmenté de 15% sur le marché du gros (après un pic à +50%). L’électricité, dont le prix est lié à celui du gaz, a quant à elle augmenté de plus de 10% pour 2022. Le marché anticipe que les sanctions finiront par impacter l’approvisionnement en gaz.

+4% sur le TRV depuis le 1er février 2022 : un impact bien plus important qu’annoncé sur les factures d’énergie des Français 

Par ailleurs, depuis le 1er février, la facture d’électricité des Français a augmenté, gonflée par une hausse du tarif réglementé. Limitée à 4% par le « bouclier tarifaire » imposé par le gouvernement, cette hausse globale masque en réalité des augmentations bien plus significatives pour de nombreux ménages, que ceux-ci aient opté pour une offre à tarif de base ou à tarifs heures pleines/heures creuses.

En septembre 2021, sortait un rapport (réalisé par Cherpas, application web permettant d’analyser en quelques clics les abonnements domestiques des particuliers ) qui démontrait qu’opter pour le tarif heures pleines / heures creuses plutôt que le tarif de base n’était pas une alternative si avantageuse qu’elle y paraîtrait pour faire des économies. Loin d’être aussi rentable qu’espéré, alors que près de 50% des Français sont abonnés à ce type d’offre pour leur électricité, il ferait même plutôt perdre de l’argent à de nombreux ménages que l’inverse.

Tenant compte de l’augmentation de +4% du TRV (Tarif Réglementé de l’Electricité) depuis le 1er février dernier, dans ce contexte de flambée des prix et malgré l’application du « bouclier tarifaire », la startup a constaté que cette hausse récente du TRV est venue changer totalement la donne, car même si elle se limite à 4% en moyenne, elle cache en réalité des évolutions tarifaires très disparates.

Ainsi selon les simulations :

  • Pour le tarif de base, le TRV subissait une augmentation moyenne de +11,6%.
  • Pour le tarif heures creuses, le TRV augmente significativement de +8% alors que celui aux heures pleines ne subit qu’une hausse limitée de +1%.

Qui sont les plus impactés par cette hausse du TRV ?

Loin de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, cette hausse de 4% du tarif réglementé de l’électricité fait majoritairement peser la hausse sur les foyers les plus modestes mais aussi les foyers qui pensent être plus écologiques dans leur consommation. Effectivement, l’électricité des heures pleines est plus « charbonnée » car elle utilise les centrales de gaz et de charbon, tandis que l’électricité des heures creuses fait appel à l’énergie nucléaire. Comme l’indique le Syndicat de gestion des énergies de la région lyonnaise (Sigerly), « limiter les forts appels de puissance sur le réseau électrique en hiver limite la production d’électricité à partir d’énergies fossiles »

En d’autres termes :

Sur les 11 millions de foyers concernés par les tarifs de base, 95% ont une consommation énergétique égale ou inférieur à 9kVA et cela concerne en grande majorité des foyers modestes. Pour ces consommateurs, la hausse du TRV depuis le 1er février 2022 atteint les 11,6%.

Parallèlement, les ménages avec une part d’heures creuses dans leur abonnement supérieure à 70% subissent une hausse 2.6 fois plus importante que ceux ayant une part d’heures creuses inférieure à 30%.
BREIZH-INFO.com

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Ursula von der Leyen : attention de ne pas souffler sur les braises ukrainiennes !

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« Ils sont des nôtres. » C’est en ces termes qu’Ursula von der Leyen a présenté son souhait de voir l’Ukraine, « à terme », rejoindre l’Union européenne. La situation internationale avait-elle vraiment besoin qu’on en rajoute ? On sait que l’une des raisons de l’invasion russe est le souhait de préserver ce que Vladimir Poutine perçoit comme la sphère d’influence traditionnelle de la Russie : la Rus de Kiev, on connaît cela par cœur grâce aux chaînes d’information continue, mais on ne prend pas bien la mesure de ce que cela signifie. On sait également que l’empressement de l’Ukraine à se raccrocher aux instances occidentales (Union européenne et OTAN) remonte à l’URSS et au traitement que les Soviétiques, qui ont créé ce pays, ont réservé aux Ukrainiens, notamment les terribles famines organisées des années 30. Le pouvoir en place doit son installation à la déstabilisation de 2013, récupérée par la CIA, ainsi qu’au ras-le-bol général de la corruption, qui a hissé sur le pavois un ancien comique. Les Ukrainiens résistent héroïquement, certes ; leurs réfugiés sont de vrais réfugiés (femmes et enfants), et non des colonnes d’hommes seuls, certes ; cette tragédie se passe non loin de chez nous et l’émotion est légitime. Toutefois, les critères d’adhésion à l’Union européenne (État démocratique, économie de marché, respect des « valeurs de l’Europe ») ne semblent pas remplis dans un pays encore instable et corrompu. Accélérer le processus d’adhésion par commisération relèverait du mépris pour les Ukrainiens et de la puérilité face à Poutine.

Que dire si un quelconque génie s’avise d’accélérer l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, cette fois ? Au nom de l’article 5, cette guerre deviendrait alors la nôtre…

Ce conflit a mis en lumière plusieurs choses – en dehors du « retour du tragique » dont se gargarisent les commentateurs. D’abord, l’armée russe n’est pas uniquement un rouleau compresseur. Beaucoup de ses soldats sont jeunes et peu aguerris. Certains ne savaient même pas où on les envoyait. Ensuite, le manichéisme n’est pas mort : non, l’Ukraine, malgré son remarquable patriotisme déjà évoqué sur Boulevard Voltaire, n’est pas un pays de chevaliers blancs. Les armes distribuées à la population ont par exemple facilité les pillages et les meurtres. Enfin, la Russie n’est pas le champion de l’Occident chrétien. Comme l’ont vu les théoriciens de l’eurasisme (Douguine, notamment), c’est un peuple de culture orthodoxe marqué d’une empreinte islamique par le biais des invasions tatares, une puissance guerrière et tellurique, opposée à une puissance protestante, marchande et maritime (hier le Royaume-Uni, aujourd’hui les États-Unis).

Dans ce monde dont les invariants redeviennent visibles, la France pourrait jouer le rôle d’une puissance d’équilibre. Emmanuel Macron veut y jouer. En est-il seulement capable ? Le veut-il seulement sincèrement ?

Arnaud Florac dans Boulevard Voltaire

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Vu de l’étranger, ce que les sondages et les médias ne disent pas de la campagne d’Éric Zemmour

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Du point de vue des Français de l’étranger, d’Afrique en particulier, les sondages et les médias ne reflètent pas la réalité de terrain de la campagne présidentielle d’Éric Zemmour. Atypique, elle propose une franche alternative plutôt qu’une alternance déguisée. Elle bat son plein et fait discrètement le plein de ralliements dans « l’électorat invisible » qui échappe aux sondages sincères ou truqués, aux médias achetés et orientés.

Innovante et dynamique, cette campagne est fortement mobilisatrice par la « lueur d’espoir », voire la « carte de la dernière chance » qu’y voient de nombreux citoyens attachés, par filiation et par comparaison, à notre civilisation féconde mais injustement décriée. À notre identité et à notre souveraineté nationales déniées au nom d’un projet expérimental de gouvernance mondiale totalitaire. À notre culture riche et généreuse, accueillante si elle est respectée, ouvertement dénigrée et bafouée. À notre mode de vie libre et paisible, tolérant envers l’autre dans des limites acceptables, quotidiennement agressé par des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

Contrairement aux clichés dépréciatifs, fallacieux et tenaces martelés par des opposants à court d’arguments (prétendus racisme, extrémisme, passéisme, machisme), on ne s’apprête pas à voter Zemmour par rejet ni par regret, par défaut ni par nostalgie. Non par adhérence forcée à un parti d’appareil suiveur de l’air fugace du temps, mais par adhésion positive et spontanée à un mouvement nouveau et exaltant qui, se référant à l’Histoire longue, veut allier sans complexe ni contradiction passé et avenir, conservatisme et progrès, identité et humanité, liberté et solidarité.

Ce réservoir potentiel de centaines de milliers de voix à l’étranger pourrait bien faire la différence. Celui des indécis en voie de ralliement, découragés par la médiocrité des partis traditionnels qui renient leurs racines et leurs valeurs. Celui, surtout, des abstentionnistes, dégrisés du mirage macronien ou lassés de la politique spectacle et qui se manifestent à nouveau, par sursaut de citoyenneté. Quand on pense qu’il y a encore vingt ans, les Français d’Afrique votaient majoritairement RPR, on réalise combien la droite pantouflarde, privilégiant le monde des affaires, a laissé inconsidérément (quand elle ne s’y est pas ralliée) les activistes gauchistes puis progressistes noyauter des pans entiers de la société par copinage et par formatage des esprits, dont ceux de l’éducation et de la culture, jusqu’à imposer une véritable police orwellienne de la pensée qui préfigure le contrôle social généralisé.

De nombreux Français résidant par choix ou par dépit à l’étranger – environ deux millions et demi de nationaux, dont la moitié détiennent deux passeports – en ont une acuité naturelle particulière du fait de leur distance et de leur recul. Lors de voyages occasionnels, ils sont frappés par ces transformations silencieuses mais radicales de la société, imperceptibles sur place au quotidien, frappés par le décalage entre ce que rapporte la presse dominante et complaisante, perfusée de subventions publiques, et la triste réalité décrite par les mots choquants mais réalistes d’Éric Zemmour.

À l’évidence, le tissu de cohésion sociale dans la France profonde dont ils sont issus, celle que méprisent tant les « élites » urbanisées et déracinées, s’est fortement dégradé. De même que s’est dégradée l’efficacité du service public sous toutes ses formes, numérisé et dépersonnalisé à l’extrême dont ils dépendent à l’étranger. Ils attendent d’être mieux respectés et soutenus par une aide financière moins saupoudrée et gaspillée au profit d’intérêts concurrents voire hostiles à la France, ainsi qu’une politique africaine plus exigeante pour agir sur des environnements d’affaires opaques et corrompus, par une conditionnalité claire et de vrais contrôles dans toutes formes de partenariats, de contrats et d’aides au développement.

En cela, ils ont apprécié la visite et les propos à Abidjan, le 23 décembre dernier, du candidat Zemmour qui, par ce renfort insoupçonné de voix, pourrait bien créer la surprise à la prochaine élection présidentielle.

Jean-Michel Lavoizard dans Boulevard Voltaire

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