Islamisme, immigration et délinquance : les grands oubliés du programme d’Emmanuel Macron

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Articles  :  Mar. 2022Fev. 2022 – Jan. 2022 –   Dec. 2021   – Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Jeudi, Emmanuel Macron présentait son programme présidentiel. Soit un catalogue de mesures, ou de mesurettes, diront les mauvais esprits, mais dans lequel on note l’absence de trois grands sujets : l’islamisme politique, l’immigration et l’insécurité. Enfin, « absents », pas tout à fait, sachant que si en cas de grève, un service public minimum est malgré tout assuré, il en est malgré tout de même à l’Élysée.

Ainsi, la fameuse « loi contre le séparatisme » devrait encore avoir de beaux jours devant elle ; même si l’on n’en connait pas trop bien le contenu. Mais que l’on se rassure, les mosquées radicales et leurs financements devraient continuer à être surveillés de près, tout comme la formation de nos imams. Voilà des décennies qu’on en parle. Les résultats ? On en parle évidemment moins, et pour cause, tant ceux de cette politique ne sautent pas vraiment aux yeux.

L’immigration ? Il s’agira avant tout de « réduire la lourdeur des procédures pour les demandeurs d’asile. » C’est-à-dire qu’il sera désormais plus facile pour le premier venu de s’installer chez nous comme chez lui ? Ça y ressemble, même si le président-candidat assure que « le refus d’asile fera l’obligation de quitter le territoire français. » Comme toujours, le tout, c’est d’y croire…

Ensuite, la délinquance. Là encore, les grands moyens, avec possibilité de « porter plainte en ligne » et la mise en place de « forces d’action républicaines dans les quartiers », lors des « situations d’insécurité ». Si l’on résume, entre flics et voyous, la peur n’est pas prête de changer de camp.

À y mieux réfléchir, on aurait imaginé Emmanuel Macron plus malin sur ces sujets qui, même si le pouvoir d’achat semble demeurer la principale priorité des Français, font pourtant partie de leurs préoccupations quotidiennes. Ce d’autant plus que si l’on ne saurait véritablement reprocher à un président de ne pas faire disparaître le chômage de masse, pour ne prendre que ce seul exemple emblématique, tant il constitue un vaste problème en forme d’équation à inconnues multiples, il est d’autres dangers sur lesquels il est plus aisé d’agir.

Donner plus de pouvoirs aux policiers et moins de droits aux délinquants tout en construisant de nouvelles prisons ; voilà qui n’est tout de même pas insurpassable et assurerait à l’homme ou la femme politique au pouvoir un sérieux surcroît de popularité si de telles mesures étaient enfin mises en place. De même, renvoyer les immigrés clandestins dans leurs pénates d’origine ne nécessiterait pas non plus « un pognon de dingue », et ferait gagner tout pareil le même regain de popularité.

La question de l’islam politique est certes autrement plus complexe, puisque concernant la foi et les convictions intimes de nombre de nos compatriotes. Mais entre les positions radicales d’un Éric Zemmour et le je m’enfoutisme manifeste d’Emmanuel Macron sur la question, il y a tout de même de la marge et une place pour les indispensables nuances qui s’imposent, telles celles dont Marine Le Pen fait preuve, pour ne citer qu’elle, qui se refuse à « entrer en guerre contre une religion ».

Bref, on voit bien que ce programme présidentiel, visiblement à la va-vite rédigé, n’est pour le candidat sortant qu’une simple formalité dont il paraît s’être vite débarrassé. Tout comme l’élection qui s’annonce en est une autre, dont on sent qu’il voudrait s’acquitter en moins d’un quart d’heure, douche comprise.

Notre homme devrait pourtant savoir que l’excès de confiance en soi n’est pas toujours le meilleur des conseillers.

Nicolas Gauthier, Boulevard Voltaire

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