C’est à Toulon, dimanche, que Marion Maréchal devrait rallier Éric Zemmour

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Articles  :  Mar. 2022Fev. 2022 – Jan. 2022 –   Dec. 2021   – Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Selon une source proche, Marion Maréchal rejoindra Éric Zemmour, dimanche 6 mars, à l’occasion de son meeting à Toulon. Interrogée, mardi soir sur BFM TV, Marine Le Pen affirmait, d’ailleurs, être « convaincue » du ralliement de Marion Maréchal à Éric Zemmour. Elle reconnaît que, n’ayant pas été prévenue du choix de sa nièce par cette dernière, ce n’est pas une déclaration fondée sur des faits mais « c’est une conviction ». Avec un certain détachement, elle se dit « attristée personnellement » et « plongée dans un abîme de perplexité politiquement » car elle serait « la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron », faisant allusion aux récents sondages dans lesquels elle creuse l’écart avec Éric Zemmour, pour lequel la « séquence russe » n’a pas été favorable.

Si Marine Le Pen affecte un recul quant à la décision de sa nièce en considérant que « c’est un choix personnel », elle sait cependant que ce ralliement profiterait indéniablement à Éric Zemmour. Robert Ménard le disait sans détour, le 28 janvier, sur BFM TV : « Bien sûr que c’est un coup dur pour le Rassemblement national […] Dire le contraire, ce serait faire preuve d’une langue de bois insupportable. » Reste à évaluer l’impact de ce « coup dur » en pourcentage d’intentions de voix.

Pour l’élue régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes Isabelle Surply (Loire), anciennement RN et désormais membre du groupe Libertés, Identité, Souveraineté (LIS), la question n’est pas de savoir si Marion va rejoindre Zemmour « mais plutôt de quelle manière » car, de toute façon, « son retour en politique est inéluctable ». Interrogée par nos soins, elle explique « qu’il y a plusieurs dynamiques possibles » : soit elle crée « une structure politique » pour soutenir Reconquête, soit elle s’engage dans le parti pour en prendre à terme la direction car « peut-être qu’Éric Zemmour a envie qu’elle le dépasse », soit elle prend une circonscription pour les législatives.

Des circonscriptions « prenables », il n’y en a pas beaucoup en France, compte tenu du mode de scrutin ! Celle qu’elle a détenue de 2012 à 2017 dans le Vaucluse ? Cela ne serait envisageable qu’avec un accord avec le RN, certes affaibli mais encore solide car bénéficiant d’un tissu d’élus locaux bien implantés.

Se pose, par ailleurs, la question de l’ISSEP : Marion Maréchal veut-elle en garder la direction ou non ? Sans oublier qu’elle est enceinte, ce qui joue dans le choix à poser.

Quoi qu’elle fasse, « ce sera un sujet ! » assure l’élue régionale. D’une autre source proche de Marion Maréchal, tout serait ficelé, même si rien ne peut encore être dit publiquement. Pour conclure, l’élue régionale affirme: « J’ai confiance en Marion : elle prendra la bonne décision quoi qu’elle fasse ! »

La bonne décision pour qui ? En effet, un élu RN, connaissant bien Marion Maréchal, estime que l’ancienne députée ne peut revenir en politique qu’en se présentant en rassembleur de la droite nationale et non en diviseur. Prendre parti pour l’une (option exclue, on le sait) ou pour l’autre (option qui semble ne plus faire l’ombre d’un doute) serait, selon lui, une erreur politique.

Affaire à suivre, donc… En tout cas, si ce ralliement de dimanche se confirme, ce sera tout un symbole : Toulon, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la région où Marion Maréchal-Le Pen fut tête de liste aux régionales de 2015.

Matthieu Chevallier, Boulevard Voltaire

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