A Lille, Eric Zemmour plaide pour « une révolution économique et sociale » favorable aux territoires

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Articles  :  Fev. 2022 – Jan. 2022 –   Dec. 2021 –   Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Pouvoir d’achat, politique sociale, sécurité intérieure, toutes les armes sont bonnes pour Eric Zemmour et ses partisans afin de conquérir le vote des français. Ce samedi 5 février, la bataille était lilloise. La métropole du Nord, bastion socialiste chaudement gardé par Martine Aubry, constituait une étape importante pour la marche vers l’Elysée de celui qui à bousculé le jeu politique français. Arrivé dans l’arène en octobre dernier, Zemmour a planté ses piolets dans la roche et ne compte pas les décrocher de sitôt, sa stagnation sondagière pouvant évoluer à tout moment.

Tant pis si Martine Aubry ne juge pas « bienvenue » la présence d’Eric Zemmour dans sa commune ! Lille était pour le candidat conservateur l’occasion de passer en revue ses troupes, notamment ses dernières et toutes fraiches recrues. L’eurodéputée guadeloupéenne Maxette Pirbakas, qui vient de rejoindre les rangs de « Reconquête », a ainsi livré un plaidoyer en faveur des ultramarins « oubliés des politiques métropolitaines depuis trop d’années » tandis que Gilbert Collard, ancienne figure majeure du Rassemblement National désormais passé, lui aussi, sous giron zemmourien, s’en est donné à cœur joie pour réjouir une foule déjà sur-dynamitée. L’avocat a multiplié piques, punchlines et provocations envers Mme Aubry, la « gauchiste » qu’il dit jalouse de la faculté d’Eric Zemmour à remplir les salles là quand la maire de Lille comblerait, selon lui, à peine « un abribus ».

Quant à l’ex-LR Guillaume Peltier et à son premier soutien de poids Philippe de Villiers, leur rôle était sans ambiguïté : peaufiner la stature de celui qui se rêve en premier opposant à Emmanuel Macron et renforcer l’image d’un homme que certains continuent à trouver « trop clivant » ou  « pas assez présidentiable ». Appuyé sur ses « 36 ans d’amitié avec Eric Zemmour », Villiers a vanté cet « enfant adopté par la France » qui, pour lui rendre la pareille, « la bercera dans ses bras toute sa vie ».

Une nouvelle mesure en faveur du pouvoir d’achat

Au climax de son intervention, alors que les « Zemmour président ! » et les « Ben Voyons ! », se confondaient dans le brouhaha assourdissant d’un Grand Palais de Lille plein à craquer, le candidat « Reconquête » a annoncé officiellement une nouvelle mesure phare de son programme : la « prime zéro charge ». Pensée pour alléger le portefeuille des travailleurs sans alourdir la fiscalité des employeurs, cette sorte de prime de fin d’année figurerait comme « un  treizième mois, mais aussi un 14ème et 15ème mois ». Dénuée de toute cotisation fiscale, patronale et salariale, la prime ne couterait « que » 3000 euros brut à l’employeur, qui pourra ainsi récompenser ses salariés sans se ruiner.

La démarche d’Eric Zemmour résonne comme une charge frontale envers ses détracteurs socialistes qui, lorsqu’ils ne le qualifient pas de « fasciste xénophobe », perçoivent en lui un ultralibéral au service du grand patronat. Zemmour voit dans cette mesure « une révolution économique et sociale » et espère attirer vers lui la partie de l’électorat RN encore méfiante à l’égard de cet urbain jusqu’alors assez frileux en matière de politique sociale. Cette image d’urbain déconnecté de la réalité des ruraux populaires, Zemmour veut s’en débarrasser. Il a ainsi confirmé son projet de « bourse à la naissance » de 10 000 euros qu’il distribuera à chaque famille rurale qui mettra au monde un enfant. Une idée concrète destinée à la « France des territoires ». Dans un élan très trumpiste, Eric Zemmour a aussi promis à cet électorat qu’il prendra le chemin inverse des écologistes : « Vous garderez vos voitures, et je vous aiderai à financer vos trajets. » Indigné par « l’injustice » qui existe entre « urbains » et « ruraux » en matière de remboursement des trajets professionnels, Zemmour promet la fin des taxes sur le carburant et le financement à 50% par l’employeur des coûts de carburant du trajet domicile-travail…

Le meeting de Lille restera dans les mémoires comme une étape majeure de la campagne d’Eric Zemmour. Alors que les antifas s’écharpaient avec la police devant le Grand Palais, le journaliste devenu politique a lancé un assaut décisif sur un électorat qui lui échappait encore : celui de la ruralité paupérisée. Avec son équipe de fidèles compagnons, Eric Zemmour semble poursuivre sereinemeAu climax de son intervention, alors que les « Zemmour président ! » et les « Ben Voyons ! », se confondaient dans le brouhaha assourdissant d’un Grand Palais de Lille plein à craquer, le candidat « Reconquête » a annoncé officiellement une nouvelle mesure phare de son programme : la « prime zéro charge ». Avec son équipe de fidèles compagnons, Eric Zemmour poursuit sa route vers le premier tour d’avril tout en continuant d’électriser ses militants.

Geoffroy Antoine, Boulevard Voltaire

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