Cinéma : Tendre et saignant, éloge vibrant de la boucherie, du père et du terroir français

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Enfin un film à la gloire du terroir et du savoir-faire français !Avec Tendre et saignant, sorti le 19 janvier dans les salles de cinéma, le réalisateur Christopher Thompson plonge dans un univers méconnu du grand écran, celui de la boucherie. La sémillante Charly Fleury (Géraldine Pailhas) hérite de manière imprévue de la boutique de son père. Une bonne nouvelle, mais voilà, Charly est directrice d’un grand magazine de mode, plus habituée à fréquenter les soirées parisiennes que les éleveurs français pour choisir la meilleure viande pour ses clients. Alors, Charly décide de vendre l’entreprise. Mais Martial Toussaint, le bras droit de feu son père (interprété par le souriant Arnaud Ducret), va tout faire pour convaincre Charly de laisser le magasin ouvert le temps des fêtes.

Le réalisateur Christopher Thompson a trouvé l’inspiration à deux pas de chez lui. Client régulier de sa boucherie de quartier, il a écrit son scénario en s’inspirant de ses achats quotidiens. « Une boucherie, c’est des souvenirs d’enfance, c’est une promesse de bons repas, de préparation de fêtes », confie-t-il à nos confrères de LCI. Pour se plonger au cœur de la corporation des bouchers, il a passé plusieurs mois dans l’arrière-boutique à observer méticuleusement chaque geste. « J’ai pris des vrais bouchers dans le film pour jouer les petits rôles autour de mes acteurs principaux. Je voulais qu’il y ait la vérité du lieu. » 

Sur le tournage, les acteurs Arnaud Ducret, Stéphane de Groodt, Alison Wheeler et Géraldine Pailhas ont reçu les conseils d’un expert : Hugo Desnoyer. « On avait avec nous de vrais bouchers. On s’est formé avant pour faire attention à comment manier le couteau le plus précisément possible pour avoir de la crédibilité », explique Arnaud Ducret à BFMTV.

Le film s’ouvre avec de magnifiques plans du Paris moderne où travaille Charly, journaliste de mode menant la vie d’une femme branchée aux côtés du gratin parisien. Des images d’antan de la boucherie familiale sont intercalées comme si le réalisateur souhaitait montrer que l’actrice n’était pas à sa place. Dès les premières secondes, on veut nous faire sentir que l’héritage, la transmission seront au cœur de l’histoire.

Le bras droit du père de Charly, Martial, va faire des pieds et des mains pour maintenir la boutique ouverte et livrer les commandes des clients pour la période de Noël. Petit à petit, l’actrice va se reconnecter à ses racines. Elle se remémore les souvenirs d’enfance avec son père. Dans l’arrière-boutique de la boucherie, elle découvre d’anciens articles de presse, des objets ayant appartenu à ce père.

C’est un véritable déclic, Charly va mettre ses compétences au service de la boucherie. Elle  veut allier la modernité à la tradition. La modernité avec les codes de la publicité et des réseaux sociaux que Géraldine Pailhas maitrise parfaitement et la tradition du savoir-faire du boucher traditionnel. La recette de Charly fonctionne tellement bien que la clientèle afflue, de même que la notoriété et l’argent pour Martial. Le réalisateur invite le spectateur à réfléchir sur la perversion de l’argent qui éloigne des valeurs fondamentales. Arrêtons-nous la !

Ce film insuffle des valeurs précieuses. Tendre et saignant chante la France des oubliés, un peu comme l’avait fait Edouard Bergeon avec son film magnifique Au nom de la terre.

Kevin Tanguy, Boulevard Voltaire

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