« Évidemment », le drapeau tricolore flottera de nouveau sous l’arc de Triomphe : Heureusement encore !

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« Évidemment », le drapeau tricolore sera réinstallé sous l’arc de Triomphe, a déclaré Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, histoire de mettre fin à ce qu’il est convenu d’appeler une « polémique stérile », lorsqu’on est un Européen convaincu et un progressiste assumé.

Évidemment, le palais de l’Élysée était illuminé de bleu à la fin des vœux d’Emmanuel Macron. Evidemment, la tour Eiffel aussi. Evidemment, protester contre ce pavoisement, c’est courir derrière Marine Le Pen, comme polémique ce même Clément Beaune  sur Twitter en taclant Valérie Pécresse. Et comme, évidemment, Marine Le Pen, c’est mal…

Evidemment ? Encore heureux, avons-nous envie de dire. Mais, évidemment, le mal est fait. Provocation, inconscience, comme se demande notre ami Frédéric Sirgant ? Les deux à la fois. Là, pour le coup, rien n’est évident.

Evidemment, on ne peut s’empêcher d’évoquer cet immense drapeau tricolore qui flottait sous l’arche sacrée, le 26 août 1944, lorsque le général de Gaulle descendait les Champs-Elysées, accompagné de Leclerc qui, trois mois plus tard, accomplirait le serment de Koufra en faisant hisser nos couleurs sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg.

Evidemment, lorsqu’on a servi sous le drapeau pendant trois décennies, on ne peut pas ne pas penser à ces petits matins frileux où était hissé ce bout de tissu en haut du mât trônant au milieu de la place d’armes, à l’occasion des « grandes couleurs régimentaires » présidées par le colonel : « Attention pour les couleurs ! Prêt ! Envoyez ! » Et la trompette ou le clairon retentissait tandis que montait l’emblème dans le ciel gris. On avait froid aux mains et chaud au cœur. Ou encore à ces cérémonies de présentation au drapeau des jeunes recrues, appelées ou engagées. Le chef de corps expliquait toute la symbolique des trois couleurs et évoquait l’histoire du régiment avant de s’écrier :  « Soldats du xième régiment, voici votre drapeau ! » À ces veillées, enfin, où, la nuit durant, les élèves-officiers de réserve, futures élites de la Nation, se relayaient pour garder l’étendard posé religieusement sur un faisceau de fusils. A cet instant, quasi-magique et chevaleresque, portés par une sorte de mystique patriotique, ils se seraient sans doute fait découper en morceaux pour protéger le symbole bleu, blanc et rouge. Cela ne remonte pas aux Croisades ou à Valmy ; c’était hier.

Evidemment, on va trouver ça ringard, mais comment ne pas citer cette phrase tirée d’un bouquin à couverture rouge et or de la fin du siècle avant le siècle dernier : « Le drapeau, c’est la Patrie ! On vit sous son ombre, et sous son ombre, on meurt. Il est le point lumineux où se rencontrent tous les regards ; loin de la famille et de la patrie, il rappelle la famille et la patrie. »

Evidemment, ils ne peuvent pas comprendre.

Georges Michel Boulevard Voltaire

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