Changement d’heure. Nous passons à l’heure d’hiver ce week-end, pour la dernière fois ?

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Articles : Oct. 2021Sept 2021Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021

Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 octobre, nous allons passer à l’heure d’hiver. Un changement d’heure qui aurait pu être le dernier si les pays européens s’étaient accordés sur la suppression de ce système. Mais la perspective d’une entente demeure encore lointaine.

Le changement d’heure, c’est ce dimanche !

En cette période de Toussaint/Samain, outre les vacances scolaires et les visites sur les sépultures des aïeux, c’est aussi le moment de regarder nos horloges. En effet, comme chaque année, c’est à l’occasion du dernier dimanche d’octobre que s’effectue le passage à l’heure d’hiver.

Ainsi, dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 octobre, il faudra reculer sa montre d’une heure et, quand les aiguilles afficheront 3 h, il ne sera en réalité que 2 h du matin.

Toutefois, ce passage à l’heure d’hiver aurait dû être le dernier si le calendrier initialement prévu n’avait pas été bousculé par la pandémie de coronavirus. Tandis que chaque pays membre de l’UE avait jusqu’au 1er avril 2020 pour choisir le régime horaire lui convenant le mieux, le dernier changement d’heure devait intervenir le 27 mars 2021 pour les États ayant opté pour l’heure d’été, et le 30 octobre 2021 pour ceux voulant vivre en permanence à l’heure d’hiver.

La suppression de ce système de changement d’heure saisonnier avait été votée en 2019 par le Parlement européen mais, du fait de la crise sanitaire, les négociations entre les différents États membres sur le sujet ont pris du retard. Si, d’un point de vue pratique, l’adoption par l’ensemble des pays d’un même créneau horaire semble plus judicieux, la situation n’a que peu évolué depuis deux ans. Par ailleurs, 20 Minutes précise même que le Conseil européen « n’a pas abouti à une position commune ».

Toujours des changements d’heure en 2022 ?

Au rythme où vont les choses, dans l’hypothétique cas où l’ensemble des états concernés parviendraient à se mettre d’accord, le dernier changement d’heure serait le passage à l’heure d’été le 27 mars 2022.

Mais d’autres voix évoquent déjà la possibilité de reporter à 2023 (voire plus) la suppression de ce système. Ainsi, l’eurodéputée écologiste Karima Delli confiait il y a quelques jours au quotidien Sud Ouest que la situation était « au point mort ». Même écho du côté de la Commission européenne qui, questionnée par Le Figaro, indiquait que cette suppression ne devrait « sans doute même pas intervenir en 2022 ».

À l’origine, c’est en 1917 que la France avait adopté l’heure d’été puis l’avait abandonnée en 1945. Après le choc pétrolier de 1974, le changement d’heure reviendra en 1976 dans l’optique de réaliser des économies d’énergie. Au niveau européen, les années 80 ont vu les pays membres harmoniser leur changement d’heure, le passage à l’heure d’hiver s’effectuant le dernier dimanche d’octobre et celui à l’heure d’été le dernier dimanche de mars.

Cependant, la suppression de ce changement biannuel entraînerait la création de nouveaux fuseaux horaires en Europe. Il n’est pas certain que cette nouvelle complexification soit la priorité des États membres tandis que l’UE possède déjà trois fuseaux horaires différents.

Des effets néfastes sur la santé

Quant aux impacts du changement d’heure sur la santé humaine, ils ont aussi fait l’objet d’un rapport, cette fois rédigé par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Le document, publié le 22 mars 2019, affirme que « le changement d’heure semestriel nuit à la santé ». Et ajoute que « la littérature scientifique montre une réduction du sommeil (augmentation de la latence d’endormissement et du nombre des réveils nocturnes) dans la semaine qui suit le changement d’heure, aussi bien au printemps qu’à l’automne ».

De plus, tandis que nos anciens indexaient leur horloge biologique sur l’heure solaire, le développement de la lumière artificielle via l’électricité a changé la donne : c’est désormais sur notre montre que se synchronise notre horloge biologique. Mais, comme le rappelait la neurobiologiste Joëlle Adrien au quotidien Sud Ouest en 2019, cette horloge biologique, située dans le cerveau, « n’est pas faite pour changer brutalement de synchroniseur tous les six mois ». Aurait-on tendance à limiter son rôle ? « Elle agit comme un chef d’orchestre qui règle la partition des différents organes : intestins, cœur, foie, reins, mais aussi la pression artérielle, la digestion, la température corporelle, la veille, le sommeil etc. »

 Breizh-info.com

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