Élections 2022 : les canassons et l’étalon

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Articles : Oct. 2021Sept 2021Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021

Grande nouvelle : Xavier Bertrand est rentré dans le rang. Le matamore qui devait terrasser Macron se voit distancé par Zemmour. Du coup, Sa Suffisance a besoin de toutes les voies républicaines pour essayer de s’imposer en évinçant Pécresse et Barnier qui, eux aussi, caressent la même illusion.

À six mois des élections, chacun entonne son couplet, énumère les promesses pour séduire la clientèle, une langue de bois aussi généreuse que creuse, et qui se garde bien de parler de financement. Mais comment restaurer une confiance qui a du plomb dans l’aile, comment entourlouper un électorat qui ne croit plus au père Noël macroniste, malgré la propagande des médias, dans leur quasi-totalité au service du pouvoir, notamment le service public, France Télévisions et Radio France, et dont les journalistes brillent par leur souplesse et leur bonne conscience ? Convaincre, s’imposer, rassurer, mais entreprise épineuse tant on a vu de ténors de droite comme de gauche répondre aux appels d’En Marche, ce qui en dit long sur leurs convictions politiques. Carriéristes sans vergogne, ils n’ont d’autre choix, s’ils sont battus, que de faire allégeance au vainqueur. À cet exercice, les politiques excellent, cela fait partie du métier.

Dignes successeurs des chefs d’État qui, depuis Giscard, ont été les artisans sinon les complices du déclin de la France, nos candidats d’aujourd’hui feignent de durcir le ton. On a même vu Bertrand, devant le succès des thèmes défendus par Zemmour, les reprendre, et lui qui, hier encore, ostracisait le polémiste, évoque le spectre de la guerre civile, mais en refusant de faire « l’amalgame entre les musulmans et les islamistes », lesquels se réclament pourtant de l’islam, version salafiste ou Frères musulmans.

La décomposition touche tous les partis et si les Républicains sont à la ramasse, la gauche, elle, est en coma profond. La liste PS, conduite par la passionaria hidalguense bien connue, hélas ! des Parisiens dont, sous prétexte de modernité de pacotille et d’écologie primaire, elle défigure la ville, est dans les choux. Anne ferait pire que Benoit en 2017 et ne franchirait pas la barre des 5 % !

Le camarade Mélenchon, notre Trotski hexagonal, promet aussi à tout va, sauf que ses élucubrations, ses surenchères échevelées, ses flirts sinon ses collages avec l’islamisme, le rendent de moins en moins crédible. Son face-à-face avec Zemmour le 23 septembre sur BFM TV, a souligné son côté tribun de fête foraine qui n’hésite pas à glorifier une France créolisée, à réciter les traditionnelles litanies sur l’islam religion de paix et d’amour, à mettre sur le même plan le voile imposé aux femmes musulmanes et le fichu que nos grands-mères plaçaient sur leur tête pour se rendre à l’église ! Selon lui, toutes les religions se valent, affirmation gratuite mais utile au leader maximo qui, à l’assimilation républicaine, préfère l’arlequinade communautariste. Notre batteur d’estrade a même prétendu que Zemmour voulait supprimer les prénoms musulmans qui aujourd’hui fleurissent partout au détriment des prénoms du calendrier républicain, (obligatoire du début du XIXe aux années 1990 où, sous le règne de Mitterrand, la loi fut abrogée), alors que Zemmour y voit seulement une grille de lecture pour mesurer l’islamisation du pays.

Toujours dans la mouvance gauchiste, EELV qui surfe sur son fonds de commerce écolo en jouant la carte apocalyptique, en se proclamant fer de lance de la lutte contre le dérèglement climatique et la pollution (seuls les écolos patentés seraient-ils conscients des menaces qui pèsent sur la planète ?), épouse bien d’autres causes : « immigration heureuse », remise en cause de la société et de la culture occidentales, mais aussi de l’hétérosexuel blanc prédateur inné, adhésion aux combats des minorités sexuelles et racialistes… autant de combats ayant peu de chose à voir avec l’engagement écologiste. Démagos, les Verts prônent le tout électrique et la suppression du nucléaire sans dire comment répondre à une demande énergétique exponentielle. Quant aux énergies alternatives proposées, éoliennes et panneaux solaires, quid de leur faible rendement ? Quid de la défiguration irrémédiable des paysages et du patrimoine qu’entraînerait la prolifération des éoliennes ? Quid de la pollution engendrée par l’extraction des métaux rares qu’elles réclament ? Quid enfin des bornes de charge pour les voitures électriques qui devraient être les seules autorisées en 2035 ? Actuellement, on en dénombre 41 000 sur l’espace public, il en faudrait 11 millions en 2030 ! De joyeuses files d’attente en perspective…

Avec le choix de Jadot pour porter les couleurs à la présidentielle, on a échappé à deux extrémistes : Éric Piolle, maire de Grenoble dont les habitants dénoncent la dangerosité et Sandrine Rousseau selon laquelle notre système économique, social et sociétal prendrait, utiliserait et jetterait « le corps des femmes, le corps des plus précaires, le corps des racisés ». Encore une fanatique peinte en vert, une féministe extrémiste, woke, qui lance à la cantonade des mots d’ordre compulsifs visant à effacer la « souillure française » et à jeter à bas notre identité et notre culture. À déconstruire l’homme. La jeunesse verte shootée au catastrophisme, et dont la culture politique et la culture tout court ne sont pas la tasse de thé, semble apprécier les outrances et les anathèmes des Khmers verts, surtout quand ils s’attaquent à la France. Un écolo-hybride, Rossignol, maire socialiste de Rouen, qui coiffe une majorité vert-rose-rouge, féminise la ville à marches forcées, débaptisant et rebaptisant à tour de bras. Son adjointe, Laura Slimani, n’y voit que du bien. Rossignol veut aussi déboulonner la statue de Napoléon pour la remplacer par celle de Gisèle Halimi. Dans le monde d’Ubu, c’est à qui sera le plus déjanté et le plus dangereux ? Aux dernières nouvelles, Jadot, pour ne pas s’aliéner les militants écolos-radicaux, nommerait la pétroleuse Rousseau présidente de son conseil politique de campagne…

En Macronie, le Président sortant tente de redorer son blason en distribuant, « quoi qu’il en coûte », un argent qui vient gonfler la dette abyssale du pays. Parallèlement, le champion du « En même temps » demande pardon aux harkis, eux dont les parents avaient choisi la France et qui, en 1962, ont été abandonnés aux mains du FLN qui les a torturés et massacrés ; et, quelques semaines plus tard, il rend hommage aux quelques quarante morts algériens de la manifestation (interdite) du 19 octobre 1961, victimes, selon lui, d’un crime inexcusable. Mais plutôt que de criminaliser l’histoire de France, il faudrait rappeler le climat de guerre qui régnait alors en France, notamment dans la capitale, le FLN ayant étendu à la métropole sa stratégie d’attentats, le même FLN qui avait massacré de nombreux militants du Mouvement Nationaliste Algérien, concurrent du FNL. Rappeler aussi que 22 policiers avaient été tués la même année, ce qui peut expliquer la violence de la répression lors de la manifestation. Pourquoi ne pas saluer leur mémoire et pourquoi passer sous silence le massacre de juillet 1962, à Oran, de plusieurs centaines de pieds-noirs ?

Déjà, en 2017, le même Macron, en campagne électorale, avait, à Alger, accusé la France de crime contre l’humanité. N’était-ce pas une façon de se rappeler au bon souvenir des banlieues qui reçurent le message 7 sur 7 et votèrent Macron à 97 % ? C’était là approuver le pouvoir algérien, corrompu, qui, depuis 60 ans, se fonde sur la haine de notre pays et qui n’en a jamais assez de repentance et de génuflexions. Le Président algérien ne vient-il pas d’inviter les Algériens de France à peser sur la politique française ? Comment interpréter autrement la candidature aux présidentielles d’Anasse Kazib qui se dit syndicaliste communiste et se présente sous l’étiquette Mouvement communiste Révolution permanente mais qui a banni le drapeau tricolore de sa campagne ? Curieuse attitude pour un candidat aux hautes fonctions de la République.

Macron déploie également son « en même temps » dans le domaine énergétique en promettant et les éoliennes et les réacteurs nucléaires. Même tartuferie face à la colère populaire liée à la hausse des carburants impactant les Français modestes auxquels Castex propose une aumône de 100 €, alors que les taxes sont le fait de l’État qui pourrait les diminuer au lieu de jouer les bons samaritains. Malgré tout, son image n’est pas trop dégradée, covid oblige, une aubaine pour infantiliser et anesthésier la population, tant au museau qu’au ciboulot.

Marine a voulu se refaire une vertu en se recentrant dans l’espoir de séduire la droite qui la boude, mais c’est en s’écartant de ses fondamentaux : immigration, islamisation, insécurité, pour se coucher devant Bruxelles et accepter les diktats de la Commission européenne. Mauvaise donne qui laisse le champ libre à Zemmour lequel, dans les sondages, la dépasse.

Trouble-fête, celui-ci crédité de 17 % des suffrages avant même de s’être déclaré candidat, menace les camps aussi bien ennemis que complices. Nul doute que la droite encore sans programme et sans candidat officiel, sera défaite. Qu’en sera-t-il de Marine, opposante idéale pour Macron, car battue d’avance tant par son manque de crédibilité auprès des électeurs que par les ralliements à Macron de la gauche et de la droite soucieuses, diront les ténors, de barrer la route à la peste brune, pendant qu’ils ouvrent les écluses à l’immigration et reculent devant les bandes armées qui incarnent la véritable menace fasciste ?

Quant à Zemmour, il nomme les ennemis de la France, ce qui oblige les candidats à se définir par rapport aux problèmes essentiels et non plus à les esquiver. Zemmour met en garde contre une disparition programmée de notre pays, de notre civilisation. Que l’on soit d’accord ou non avec ses idées et ses propositions, reconnaissons-lui le mérite de troubler le jeu et de mettre au grand jour ce que taisent les politiques, que ce soit par incompétence ou, plus souvent, par lâcheté. D’où leurs attaques imbéciles et leur sempiternelle réduction ad hitlerum. Ainsi le bouddha du Sénat se croit malin quand il identifie Zemmour à Radio-Kaboul, tandis que le président républicain de la région Grand Est identifie ses partisans à la « France moisie ». L’obscur marcheur Morello parle d’un « venin fasciste », Hidalgo se dit « écœurée jusqu’à la nausée » et Schiappa « horrifiée ». Bourlanges, un MoDem macronisé (par ailleurs, excusez du peu, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, député des Hauts-de-Seine, ancien député européen, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, itinéraire exemplaire d’un politique cumulard) décrète que « Zemmour n’est pas gaulliste mais pétainiste ». Dans son déni de la violence intercommunautaire qui pourtant est partout en augmentation, il prétend que Zemmour veut exclure « de la fraternité républicaine des millions de fidèles d’une grande religion ». Salafistes et terroristes inclus, sans doute…

Ces misérables écrans de fumée sont impuissants à masquer une réalité accablante :

Comment ressusciter une industrie qu’on a liquidée sans état d’âme ?

Comment reconstruire une école qu’on a sciemment détruite ?

Comment récupérer les territoires perdus de la République abandonnés à l’islamisation ?

Comment freiner la libanisation de la France, alors que depuis quarante ans nos six présidents de la République ont ouvert les frontières à une immigration sans cesse grandissante présentée comme une « chance pour la France », en méprisant le refus massif de la majorité silencieuse ?

Comment retrouver notre souveraineté qu’ils ont cédée à la communauté européenne, fossoyeuse des nations et avant-garde de la mondialisation ?

Comment sauver notre indépendance énergétique sacrifiée à des utopies écologistes?

Comment lutter contre l’appauvrissement des classes populaires et des couches défavorisées quand on a, depuis des décennies, tout fait pour enrichir les riches ?

Comment lutter contre la pollution et le dérèglement climatique si l’on ne désigne pas les vrais coupables au lieu d’exercer une écologie punitive contre notre pays ?

Comment éradiquer les vols, violences, crimes, trafics sur lesquels on a longtemps fermé les yeux et qu’une justice partisane encourage ?

Comment lutter contre les courants gauchistes extrémistes acharnés à détruire les valeurs nationales quand on tolère leurs manifestations au sein de l’École et de l’Université, encensées par les intellectuels branchés et les médias courbettes ?

La tâche est immense, résultat de plus de 40 ans de laxisme, de permissivité, de couardise dont la gauche comme la droite sont responsables. Ce n’est pas elles qui pourront faire le ménage, pas plus que les Verts et autres gauchos islamistes. Qui donc osera s’attaquer au sauvetage et à la reconstruction de la France ?

Il est en effet grand temps d’agir, car partout l’islamisme radical est en marche : en Afrique, au Moyen-Orient, au Liban à nouveau au bord de la guerre civile. On l’a vu en Afghanistan où la fuite d’un Biden froussard et démagogue est une faute politique majeure. Faute stratégique aussi car abandonner ses armes à l’ennemi, c’est encourager partout le radicalisme islamique qui, avec une poignée de talibans, peut se targuer d’avoir vaincu la première puissance mondiale. C’est affaiblir l’Occident tout entier.

Comment ne pas voir dans le destin des femmes afghanes qui, après vingt ans de démocratie où elles s’étaient épanouies, étaient devenues professeurs, juges, médecins, députées… ont été, du jour au lendemain, enfermées, voilées, interdites d’exercer leur métier, molestées, parfois exécutées, une image de ce qui attend les Occidentales : la fin de leur liberté et de leur autonomie, fruit d’un combat de plusieurs siècles pour l’égalité. Pourtant, face au danger qui menace la démocratie et les femmes particulièrement, nos féministes sont réservées : il ne faudrait pas en effet ostraciser l’islam et risquer d’être accusées d’islamophobie, de racisme et de connivence avec l’extrême droite, increvable épouvantail pour museler toute critique, alors qu’aujourd’hui l’extrême droite n’a guère de victimes sur les bras quand le radicalisme islamique est comptable, lui, d’innombrables massacres.

Qu’ont donc à voir pareils aveuglement, pareils reniements avec le courage des femmes afghanes qui, après la prise du pouvoir par les talibans, ont osé manifester pour revendiquer leurs droits ? Avec le sacrifice des femmes kurdes et yézidies dans leur lutte contre Daesh ?… Au moment où l’islam avance inexorablement et annonce son but de domination mondiale, au moment où les pays européens sont submergés par un flux migratoire ininterrompu qui nourrit une cinquième colonne soutenue par les gauchistes collabos, futurs dhimmis, l’Occident se préoccupe de sujets dérisoires (par exemple, comment emmener « la trop mignonne Chouquette » en vacances à travers l’Europe ?) sinon indécents, tel le couturier Balenciaga qui présentait, le 13 septembre, à New-York, un modèle en combinaison-robe noire intégrale, couvrant le visage et le corps, à l’image du niqab que les talibans imposent aux Afghanes.

Un Occident lâche, inconscient, décadent, dont l’atmosphère rappelle celle qui régnait à Constantinople à la veille de sa prise par les Turcs Ottomans le 29 mai 1453, signant la fin de l’empire byzantin qui avait duré 1000 ans.

Max Chaleil, Riposte Laïque

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