Pourquoi la France a redémarré plusieurs centrales à charbon

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S’étant engagée à fermer toutes ses centrales à charbon d’ici 2022, la France en a pourtant rouvert plusieurs depuis septembre. Une enquête de LCI révèle que de nombreux réacteurs nucléaires sont en maintenance, tandis qu’un manque de vent en Europe nuit à l’efficacité des éoliennes. Le pays reste ainsi dépendant des énergies fossiles.

La fermeture au mois de juin des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim répondait à l’impératif de baisser la part de nucléaire dans la production d’énergie en France. Pourtant, plusieurs centrales à charbon ont dû rouvrir depuis septembre pour compenser cette perte de production. LCI a mené l’enquête pour tenter de savoir pourquoi.

Selon EDF, interrogée par la chaîne, quelque 22 réacteurs sur les 56 que compte le parc nucléaire français sont en maintenance. De plus, le manque de vent en Europe ces dernières semaines met les éoliennes à l’arrêt. La solution la plus rapide a été de réactiver certaines centrales à charbon, nuisibles tant sur le plan écologique que sanitaire.

C’est le cas notamment à Saint-Avold, où la centrale a été remise en service à la demande de RTE (Réseau de transport d’électricité). Avec les trois autres restantes au Havre, à Cordemais et à Gardanne, elle est pourtant censée fermer définitivement pour 2022, selon l’échéance gouvernementale. La ministre de l’Écologie a d’ailleurs assuré que cet objectif était toujours poursuivi.

Manque d’alternatives?

Toujours selon LCI, le pays reste pour l’instant dépendant de ces quelques centrales à charbon. Leur redémarrage en moins de huit heures permet par exemple de faire face à des situations urgentes de pénurie d’électricité. Certaines régions n’ont d’ailleurs pas d’autre choix que de les laisser en activité.

C’est le cas de la Bretagne qui dépend toujours en grande partie de la centrale de Cordemais (Pays de la Loire) et «très peu d’alternatives» sont actuellement disponibles. Un champ éolien en mer et un réacteur nouvelle génération à Flamanville (Normandie) pourraient éventuellement prendre le relais, mais les chantiers «ont pris beaucoup de retard».

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