La Macronie au bord du naufrage

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Riposte Laïque

En ce début d’année, la Macronie est un bateau ivre. La petitesse mentale de ses ministres et députés déchire le rideau des apparences.

Belle ou bête (il n’y a pas photo), garde des « Sots » de ce gouvernement, ancienne enseignante en droit public, ex-membre du Conseil constitutionnel, pour faire plaisir aux barbus a pensé pouvoir instaurer un délit de blasphème. Dire que l’islam serait une « religion de merde » avec un « Coran de merde » serait une atteinte à la liberté de conscience. Mais envoyer Jésus se faire enculer, de l’humour typiquement France Inter.

Pour faire plaisir à une certaine population, pour draguer les islamistes, la garde des Sceaux a montré qu’elle était prête à tout (mais pas à MeToo). Il s’agissait dans l’esprit de Belloubête de faire peur à ceux qui osent encore avancer que l’islam est la religion la plus conne du monde et son prophète, un pédophile. La volée de bois vert qu’elle a reçue en retour a été un ravissement. Pour ses propos, elle aurait mérité de plonger dans la retraite à points.

Comme ce député macronien, Dominique Da Silva, lançant que pour sauver le régime des retraites tel qu’il se présente actuellement « il faudrait espérer un coronavirus qui viendrait atteindre les plus de 70 ans ». Du second degré, d’après Le Monde. Avec LREM, le second degré n’est jamais sûr.

Dominique Da Silva, concernant les retraites : « il faudrait espérer un coronavirus qui viendrait atteindre les plus de 70 ans »

Peut-être que Muriel Pénicaud, « sinistre » du Travail, ex-DRH de Danone (qu’est-ce que je suis heureux de ne pas avoir pédalé dans le yaourt à l’époque) a également fait du second degré en refusant l’extension du congé de deuil après le décès d’un enfant ? La motivation de ce refus est formidable : cela coûterait aux entreprises.

Muriel Pénicaud , ministre du travail

Sur le même registre compassionnel, la députée macronisme, Sereine Mauborgne (je vous laisse vous délecter de ce délicieux patronyme en ces temps d’éborgnement) a soutenu Pénicaud d’une phrase typiquement I.A. macronienne : « Quand on s’achète de la générosité sur le dos des entreprises, c’est un peu facile ». Et de proposer que la générosité soit celle des collègues des parents endeuillés qui par « un élan de solidarité » (dixit Péniconne) pourraient offrir des journées de RTT aux mères et aux pères dans le malheur. Ce genre de réaction fait même dégueuler le Medef.

La Macronie a sûrement un cœur. Mais il est artificiel.

En ces jours sombres et nauséabonds du monde merveilleux de Choupinet, Castaner est une véritable figure de « prout ». Le ministre de l’Intérieur, par une circulaire de haute littérature électorale, a décidé entre deux « shoots » de vodka de gommer une partie de la France périphérique dans les résultats des prochaines municipales. Le Conseil d’État vient lui taper sur le mufle.

Le Kéké de Forcalquier est parti en scooter boire un verre au Café de l’Hôtel de Ville.

Le Conseil d’État est en pleine forme.
Après Castaner, la réforme des retraites.
Ah ! le beau projet si bien conduit. D’abord on a eu Delevoye en chef d’orchestre bien peu symphonique, un grand méchant mou atteint de quelques oublis. Et maintenant voilà le Conseil d’État qui juge que le gouvernement n’est pas allé jusqu’au bout de son projet, qu’il est trop lacunaire sur son financement. En clair, ni fait ni à faire. Tout juste bon pour la corbeille à papier.

Mais c’est promis, sur ce sujet, pas question de retraite de Russie. Édouard Philippe – Monsieur 80 km/h– restera droit dans ses bottes. La réforme des retraites ira jusqu’à son terme.
Toutefois dans le désir d’affermir sa légitimité, Ribouldingue conduira une liste pour les municipales dans son Havre (de paix ? pas certain vu quel chahut on a eu pour son premier meeting).
Élégante (et très lâche) manière de retourner dans sa tanière au cas où les événements l’obligeraient à quitter Matignon. Une tanière pour préparer 2022 ?
Havrais, foutez une trempe électorale à ce Pied Nickelé.

La Macronie en lambeaux passe par Benjamin Griveaux, l’arrogance politicarde en personne.

L’homme qui fuit devant un transpalette a de grands projets pour Paris : un Central Park à la place de la gare de l’Est, la création de lycées internationaux, faire de Paris la capitale mondiale de la finance verte… mais quid de la propreté, de la sécurité, de la pollution, de la circulation dans les rues parisiennes ?
Il dit faire le pari de l’intelligence. Je ne crois pas que je mettrai un kopeck sur la sienne.
Résultat : pour l’instant, la campagne d’Anne Hidalgo ressemble à une promenade de santé.

Évidemment le capitaine Macron dirige le navire.
Brizitte a dû faire l’impasse sur quelques sujets chauds avec Choupinet. « Un père n’est pas forcément un mâle », a-t-il zozoté toujours aussi sûr de lui. Il faut vite l’obliger à regarder quelques documentaires animaliers et à retourner en 3e suivre des cours d’éducation sexuelle.

Mais l’image qui restera est celle de Choupinet présentant au festival de la BD d’Angoulême un t-shirt orné du logo LBD 2020 avec un chat éborgné. Curieuse manière de remercier la garde prétorienne du régime qui se dévoue corps et âme depuis des mois pour qu’il n’ait pas à monter dans un hélicoptère en partance pour Baden-Baden.
« Les yeux du chaos luisent à travers le voile de l’ordre » (Novalis).
Le P’tit Cron rayonne : « Brizitte, ze suis en même temps le chaos et l’ordre ».

Et pendant que les Anglais fêtent leur indépendance retrouvée, leur liberté reconquise, nous, on regarde depuis le bord de la mare aux canards la Macronie à la dérive, moteur en panne, voiles déchirées, capitaine à Saint-Martin.
Et on applaudit.

Marcus Graven


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