Gilets Jaunes : nous avons passé une journée inoubliable, Macron, prends garde !

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Publié le 17 novembre 2018 – par Christine Tasin (Riposte Laïque)

Ce qui se passe en France est magnifique.

Pierre et moi avions choisi la province pour notre participation à la journée historique de révolte spontanée contre la hausse des prix de l’essence, mais journée qui, en fait, se voulait une journée d’avertissement envoyé à Macron.

« Macron, prends garde à toi »

Nous étions autour d’un rond-point menant aux pompes à essence d’un Leclerc… Barrages filtrants, discussions pour dissuader les automobilistes de se rendre à la pompe 24h sur 24, la seule restée ouverte… tout cela dans une ambiance festive incroyable, malgré le froid, malgré la haine de Macron qui revenait sans cesse dans les discussions, malgré la peur du lendemain, malgré le sentiment très fort d’être des vaches à lait méprisées par leur gouvernement. Et tout cela dans un froid de canard…

Il n’empêche… Quelle belle fraternité, quelle complicité, quelle connivence entre gilets jaunes. Il fallait le vivre pour l’apprécier. C’est indicible et pourtant c’était cela, partout en France. L’esprit gaulois retrouvé. Que du bonheur. Astérix était partout en France aujourd’hui, et cela dans un mouvement sans leader, sans syndicat, un mouvement irrécupérable par qui que ce soit, c’est ce qui en fait la grandeur… et la dangerosité pour Macron. Macron, face aux irréductibles Gaulois, a dû faire dans son froc aujourd’hui, et ce n’est pas fini.

Des gens qui ne se connaissent ni d’Adam ni d’Ève, qui se tutoient, qui s’embrassent, les uns qui apportent le café, les autres les gâteaux, les feux qui s’allument pour se réchauffer à la nuit tombante.

Quelle détermination ! Quel amour authentique de la France et quelle lucidité chez ces sans-dents méprisés à l’Élysée et dans les salons des bobos…

Il suffisait de pas grand-chose pour ne pas être bloqué trop longtemps aux barrages filtrants, un mot de sympathie, un gilet jaune sur le tableau de bord, un sourire… Et vogue le bateau France, au son des klaxons des sympathisants.

Et ces moments extraordinaires où des chauffeurs d’entreprises voisines au volant de leur camion faisaient 2 ou 3 fois le tour du rond-point en klaxonnant à tout-va pour nous remercier d’être là et pour nous signifier qu’ils allaient prendre le relais dès lundi ! Les hourras ! Les applaudissements fusaient, crépitaient…

Cela avait un air de déjà-vu, de déjà-entendu, il y a longtemps, trop longtemps :
L’ambiance était bon enfant, fraternelle… mais tout sauf résignée. Les gens sont déterminés et prêts à continuer demain, lundi et autant de temps qu’il le faudra, au moins pour les retraités et les chômeurs.

Je n’ai rencontré que des gens absolument adorables, mais capables de se fâcher tout rouge face aux traîtres, face aux jaunes, à ceux qui les défiaient, les insultaient, voire essayaient de leur rouler dessus.

Les « jaunes » pouvaient être sûrs qu’ils resteraient longtemps bloqués… Et si, après avoir parlementé, certains obtenaient le droit d’entrer sur le parking Leclerc, d’autres ont dû y renoncer définitivement. Nous avons assisté à une scène emblématique des deux mondes qui cohabitent en France. Une petite bourgeoise arrivant avec sa grosse bagnole, décidée à forcer le barrage en fonçant sur nous au point de nous toucher, croyant nous intimider et sortant comme une furie de sa voiture pour nous insulter et nous dire qu’elle avait l’habitude de passer à cet endroit et passerait quoi qu’il arrive. Mal lui en a pris… La discussion a été houleuse, l’un d’entre nous s’est assis par terre devant sa voiture en la mettant au défi de l’écraser…

Elle est remontée dans sa voiture en hurlant, rejoignant les deux caniches à sa mémère qui l’y attendaient et elle est partie sous les lazzis.

Mais il faut avouer que ce genre de scène a été très rare.

Des gilets jaunes qui bloquaient la ville la plus proche sont venus nous rejoindre en milieu d’après-midi, écoeurés par le comportement de quelques-uns d’entre eux, très agressifs avec les gendarmes, faisant brûler des pneus, jetant des projectiles. Chacun était persuadé qu’il s’agissait de provocateurs envoyés par le gouvernement ou les gauchistes pour discréditer le mouvement.

En tout cas, les gilets jaunes, alias les sans-dents… voient clair. Nous avons beaucoup discuté, nous avons distribué nos tracts… Nous avons fait l’unanimité. Tous ceux que nous avons rencontrés – et c’était, pour certains, la première manifestation de leur vie – n’avaient pas de mots assez durs pour ce gouvernement pratiquant la préférence étrangère. Tous, absolument tous, avant même que nous ayons pu mettre le sujet sur le tapis, parlaient de conflit de civilisation entre l’islam et nous, du tapis rouge déroulé pour les étrangers, des fins de mois difficiles pour les nôtres, des mensonges de Macron sur les raisons de la hausse des prix…

Étrangement, tout ceux qui parlaient de leur vote disaient avoir voté Marine… On ne sait si certains mentaient, si ceux qui se taisaient étaient des macronistes repentis récitant tous les soirs 3 Pater et 2 Ave pour se faire pardonner leur choix calamiteux du 7 mai 2017… En tout cas, pas un ne s’est vanté d’avoir participé à mettre au pouvoir ce sale type, vu par la base comme un incompétent et un traître de compétition…

Et ils étaient nombreux, très nombreux, à penser et à dire que la guerre « civile » chez nous était inévitable…

En complément, la vidéo du jour de Pierre : Gilets jaunes, ce n’est qu’un début, le combat continue !





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