Gilets jaunes : Macron, Philippe, Castaner, Wargon, le début de la fin !

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Publié le 16 novembre 2018 – par Richard Roudier

Il y a de cela un mois, peu de gens en France, y compris chez les populistes, n’auraient parié un kopeck sur un possible succès de la journée de colère et de mobilisation du 17 novembre. J’ai même été obligé de me gendarmer pour que des amis annulent un colloque prévu depuis longtemps à la même date ; je ne suis pas prophète, mais je commence à connaître les réactions de mes compatriotes et j’ai cru en cette opération dès la première annonce de la mobilisation. Il faut dire qu’allant faire le plein à la pompe du supermarché, j’y ai réfléchi à deux fois en ayant observé que le gazole avait dépassé le prix de l’essence et que la barre symbolique des 1,50 € correspondait pour les plus anciens à un montant de 10 francs le litre…

Devant la montée de la grogne, se traduisant par des points de blocage qui n’en finissent pas de fleurir sur la carte de France (600 à 700 à ce jour) le couple infernal Macron/Philippe tente depuis une semaine de dresser un contre-feu à base de promesses vagues et non chiffrées. Au programme : « défiscalisation des aides au covoiturage – ça concerne combien de Français et ça représente combien par mois ? -, augmentation du chèque énergie – n’oublions pas que les prescripteurs sont les Régions et que leur président, François Baroin, a annoncé qu’il n’en était pas question – , élargissement des indemnités kilométriques – combien de Français sont-ils concernés et en plus, les entreprises ne veulent pas en entendre parler – et enfin mise en place d’une « super prime » à la conversion écologique – éclat de rire quand on connaît l’écart entre le prix d’une bagnole hybride ou électrique et la capacité d’investissement des classes populaires -.

Je rappelais dans notre précédente « Lettre d’information » que ceux des Français qui roulaient beaucoup venaient donc de subir une perte, sur 3 ans, de 125 € / mois et que l’on parlait de plus en plus dans les « sphères autorisées » d’un gazole à 2 euros dans les premiers mois de 2019. Ainsi, la perte sèche pour un couple habitant dans la France périphérique et travaillant chacun de son côté devrait doubler, soit une dépense supplémentaire de 500 euros par mois, sans compter les « à-côtés » (garde d’enfants, usure du véhicule…).

On est loin des chiffres d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la transition énergétique (si, si ça existe …), et d’Édouard Philippe dont les propos relèvent d’une véritable escroquerie intellectuelle, qui nous affirment sans rire que les Français vont gagner de l’argent avec le plan du gouvernement :

« Depuis hier, la super-prime à la conversion peut monter jusqu’à 4.000 euros… mais uniquement pour les 20% des Français les plus modestes (suivez mon regard !), pour acheter un véhicule neuf ou d’occasion ». Que vont faire les 80 autres % de « péquenots » qui ne sont pas éligibles ??? Surtout qu’on arrête de nous parler d’écologie, puisque la prime s’appliquera également à des véhicules moins polluants, mais qui pourront être encore à essence ou diesel ?

L’exemple donné par le Premier ministre concernant le changement d’une Peugeot 206 diesel est d’autant plus grotesque que tous les véhicules anciens vont se voir, petit à petit, refusés par le contrôle technique et interdits de circuler dans les grandes villes. En tout cas, il serait étonnant que ce « grand bluff » ait une quelconque influence sur la mobilisation qui s’annonce grandiose ce samedi 17 novembre et qui laisse espérer la participation de plusieurs centaines de milliers de manifestants sur l’ensemble des départements – peut être là où on ne les attend pas -.

Au vu des discussions et des réactions sur Internet, on se rend compte que les Français ne sont plus dupes et commencent à maîtriser le sujet, à l’instar d’une boulangère de Lozère qui se posait benoîtement la question : « Mais où va aller l’argent produit par l’augmentation de la TICPE, amplifiée par la TVA (qui est une faisanderie supplémentaire qui consiste à taxer la taxe) estimée à 35 milliards, sachant que le reversement de cette super-prime va représenter tout au plus 10 à 15 % du montant collecté ? ». Les caisses de l’État étant vides et le déficit indépassable certains n’hésitent plus à mettre en miroir les chiffres de l’immigration clandestine qui explosent de façon exponentielle.

C’est pourquoi nos « dirigeants » feraient bien de remballer leur morgue vis-à-vis des « en colère », des « sans dents » et du petit peuple. Ils devraient éviter de brandir des menaces de dégagement des barrages par la force, qu’ils ne sont pas certains de pouvoir « assumer » selon l’élément de langage imposé par le gouvernement à ses stipendiés et cela pour plusieurs raisons :

• tout d’abord, vu la fonte des effectifs des forces de l’ordre, le ministre de la police Castaner-Vidocq devrait être bien à la peine pour faire évacuer les quelques 700 rassemblements répartis sur l’ensemble du territoire par seulement quelques dizaines de milliers de policiers.
• ensuite parce que de nombreux policiers et retraités des forces de l’ordre seront présents sur les barrages à l’image du GSP police (Force Ouvrière) et de l’UNPI (Union Nationale de la Police- Indépendants) et que cette journée, improbable, il y a seulement un mois, pourrait bien se transformer en une « jacquerie » ingérable avec l’appui des taxis, ambulanciers, forains, poids lourds bien décidés à prendre le relais pour une période « indéterminée ».
• enfin parce que vous avez déjà effectué une première reculade il y a tout juste un mois en lâchant au milieu du gué le rappeur Médine à l’occasion du concert infâme prévu au Bataclan.
• et puis surtout parce que, de vos menaces, les Français des couches populaires en voie de prolétarisation « s’en tamponnent le coquillard ».

Le mercredi 14 novembre, en rade de Toulon, à l’abri de l’acier et de l’armement du porte-avions « Charles de Gaulle », Emmanuel Macron a voulu persuader les Français, posant en image subliminale devant un avion, qu’il était toujours aux commandes du pays, alors que les événements piteux qui se sont succédé depuis l’été (fête de la musique à l’Élysée, affaire Benalla, Île de Saint Martin, camouflets diplomatiques, « Gaulois réfractaires », taxes en cascade etc. ) n’ont cessé de démontrer le contraire. « Ma seule erreur a été de ne pas avoir su réconcilier le peuple français avec ses dirigeants » a-t-il reconnu ajoutant que le pouvoir ne leur a « sans doute » pas assez apporté de « considération » pendant les dix-huit premiers mois de son mandat. Interrogé sur les rassemblements des gilets jaunes, il n’a rien trouvé de mieux à nous asséner que l’habituelle ritournelle du « risque de récupération politique ».

Nouvelle marque d’outrecuidance que notre peuple ne peut plus supporter…

Rendez-vous est donné à tous nos amis le samedi 17 novembre en soutien aux mécontentements.

La diagonale du populisme

Voici une liste de points de blocages conviviaux dans 15 départements du sud, – de Bordeaux à Menton – où se retrouveront nombre de patriotes.

Samedi 17 novembre

GIRONDE

Bordeaux :
Une opération « péage gratuit » s’est déjà déroulée à Saint-Selves (autoroute de Toulouse) en présence de 200 manifestants. Il est probable qu’une telle manifestation se reproduira au même endroit.
Un blocage du Pont d’Aquitaine à Bordeaux est prévu avec R-V, parc des expositions… Ça va être chaud.

Bassens :
Blocage des dépôts de carburants : organisation à 8h sur le parking de Super U de Bassens.

Biganos :
Un blocage est prévu au bassin d’Arcachon. Rendez-vous est donné à la Teste de Buch, parc des expositions à 13h (940 av de l’Europe ; sortie Rocade facture Biganos).
Autre blocage : à 9h R-V sur le parking d’Auchan à Biganos.

Langon :
rendez-vous au Leclerc, le 17 à 7h.

DORDOGNE :

Bergerac :
rendez-vous à Trélissac au rond-point du Leclerc à 14h.

LANDES :

Mont de Marsan :
Il y avait plus de 100 personnes à la réunion de préparation à Nahuques. Il a été décidé de bloquer les centres commerciaux, les stations-services mais pas les petits commerces. Blocage des giratoires de l’Échassier (nord), de Saint-Avit (est), et de la 4 voies (ouest).
Autres rendez-vous prévus : Dax, Aire-sur-Adour, Castets, Sanguinet.

LOT ET GARONNE :

Une première opération « péage ouvert » a eu lieu au « Passage d’Agen », le 11 novembre. Accueil excellent aux 200/250 manifestants. Les gendarmes eux-mêmes ont donné un bon accueil ! Les mots d’ordre : « pour notre pouvoir d’achat ».
Rendez-vous le 17/11 au Géant Casino de Boé.

HAUTE GARONNE :

De nombreux barrages sont annoncés sur le périphérique de Toulouse pour un blocage de la circulation. Toutes les entrées et sorties vont être bloquées.
Les organisateurs appellent à bloquer les péages d’autoroute, les stations-service, les plateformes logistiques, les grands centres commerciaux + l’aéroport, d’où la présence dans les Assemblées générales du personnel Air France.
L’autoroute Narbonne Bordeaux sera fermée.
Rassemblements à Portet, Labège, Balma, Fondeyre, Eurocentre, Blagnac, Léguevin, Colomier, Roques… On attend une forte mobilisation à Muret Sud.

ARIÈGE :

Un blocage est prévu à Pamiers sur l’A66. D’autres barrages s’organisent sur les autres villes moyennes du département comme Foix et Lavelanet.

AVEYRON :

Un blocage est prévu à partir de 12h au rond-point du bowling du Rouergue à Onet-le-Château.

ARDÈCHE :

Blocages prévus à Privas, Aubenas.
À Aubenas, le rendez-vous est fixé à 8h sur le parking du centre Leclerc à Saint Étienne de Fontbellon.
Par sondage visuel, il y avait à Aubenas environ une voiture sur 12 qui avait mis le gilet jaune sur son tableau de bord.

PYRÉNÉES ORIENTALES :

Perpignan :
Samedi, dès la première heure rendez-vous sur le parking du CGR de la zone commerciale de Claira Rivesaltes pour une opération escargot sur l’autoroute en direction du Boulou avec un blocage de la frontière au Perthus. Les automobilistes seront renforcés par les taxis, les motards, les forains et les routiers.

AUDE :

Narbonne :
Rendez-vous sur le parking de Décathlon pour répartition sur les différents ronds-points.

HÉRAULT :

Montpellier :
Une opération « escargot » dans les deux sens est en préparation sur le tronçon gratuit de l’A709 l’autoroute entre Montpellier-Saint-Jean-de-Védas et Vendargues. Départ à 14h de Saint-Jean-de-Védas sur le parking de l’Hyper-Carrefour .
Pendant ce temps, les motards de la Fédération des Motards en Colère de l’Hérault se rassembleront à 13h sur le parking du site Grammont (Montpellier-est). Ils pourraient rejoindre leurs collègues du Gard sur le rond-point de Gallargues comme ils l’avaient fait précédemment.

Béziers :
Rendez-vous au péage de l’autoroute Béziers ouest (vers Narbonne) à partir de 6h du matin. À signaler que dès dimanche soir, ce seront les chauffeurs poids lourds qui prendront le relais pour des opérations « escargots » avec blocage de raffineries.

GARD :

Nîmes :
Blocage du périphérique à partir de 8h du matin à la sortie de Nîmes ouest (KM Delta) ainsi que sur l’autoroute A9.
À 14h, les motards se retrouveront au Stade des Costières pour une opération « escargot » jusqu’au rondpoint de Gallargues.

Alès :
Un blocage est prévu à 14h à l’entrée de la ville en arrivant de Nîmes sur le premier grand Rond-point.

Bagnols sur Cèze :
Les blocages vont concerner quatre ronds-points, ceux de la Cèze, Carrefour-Market, Intermarché, Weldom. Le rendez-vous est fixé à 7h du matin sur le parking du Boug-Neuf.

Les Angles :
Un barrage est prévu au grand Rond-point des Angles (Intermarché) à partir de 8h. Accueil avec café.

VAUCLUSE :

Avignon :
Rond-point Réalpanier à partir de 8h ainsi qu’au péage d’Avignon-nord sur l’autoroute A7.

Orange :
Rassemblement sur le parking d’Intermarché, av. Charles de Gaulle à 8h.

VAR :

Rendez-vous à Saint-Maximin- la Sainte-Baume à 8h pour un blocage de l’autoroute A8. Puis opération escargot en direction de la sous-préfecture de Brignoles.

ALPES MARITIMES :

Blocage du péage de l’autoroute « sortie Antibes ».

Des groupuscules « anarcho-gaucho-végan » prévoient un rassemblement « à pied » à Bordeaux, place de la république à 11h. Idem à Toulouse centre-ville et Montpellier Carrefour Saint-Jean-de-Védas.

On conseille aux commerçants de baisser leurs rideaux, les gauchistes se transformant rapidement en casseurs…

Consignes :

Le 17 novembre : ne faire « aucun achat » par CB, n’aller dans « aucune banque », ne « pas se servir aux pompes » à essence, « aucun cinéma », « aucune dépense » de quelque sorte, pas « un seul centime », « aucune caisse en marche dans tout le pays », « ne pas prendre de transports en commun », pas de péages, parkings, autoroutes, là oui on bloque ce qui emmerde le plus le gouvernement c’est à dire « LE FRIC » …

En voiture, moto, scooter… amenez vos gilets jaunes !!!

Amener à boire et à grignoter pour soi et à partager (café chaud), coupe-vent, couverture, foulard…

AUTRES ENDROITS :

https://www.linternaute.com/auto/magazine/1750751-blocage-17-novembre-ou-seront-les-gilets-jaunes-la-carte-en-direct/

BRETAGNE

Gilets jaunes : la liste des manifestations en Bretagne historique




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