Zemmour a raison : la preuve par Benalla

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La polémique lancée par Hapsatou Sy a eu le mérite de braquer le projecteur sur ce qui était naguère un vecteur d’intégration, et aujourd’hui de différenciation, voire de communautarisme ou de rejet de la France : le choix ou la francisation du prénom. C’est une réalité sociale, historique, et un signe – un de plus – de la faillite de l’intégration de ces dernières décennies. On peut le déplorer violemment comme Éric Zemmour ou, au contraire, s’en réjouir, tout aussi violemment, mais on ne peut contester le fait. Les chiffres et les courbes établies par Jean Robert pour le site Fdesouche à partir des données fiables de l’INSEE sont éloquentes : le nombre de prénoms issus du calendrier grégorien s’est effondré en cinquante ans, passant de 85 % à 26 %, de 1965 à aujourd’hui. Et ils n’ont pas été remplacés par des prénoms tibétains ou japonais. C’est l’un des nombreux signes d’un Grand Remplacement. Objectif et constatable par tous.

Il fut une époque, pas si lointaine, où beaucoup de familles d’origine maghrébine, précisément dans un souci d’intégration, donnaient à leurs enfants des prénoms français. Et puis l’habitude s’arrêta. Les professeurs furent les premiers témoins de cette évolution.

Il est curieux que l’on n’ait pas apporté au débat l’exemple d’une personnalité qui fit pourtant, elle aussi, l’actualité de la semaine, pour d’autres raisons : Alexandre Benalla. BFM TV nous a révélé, il y a quelques semaines, l’histoire de la francisation de son prénom. Né à Évreux et déclaré à l’état civil Maroine Benalla par son père, il fut à plusieurs reprises menacé d’être enlevé et emmené au Maroc par ce père violent. Sa mère avait donc demandé et obtenu un changement de prénom : Maroine fut autorisé officiellement à s’appeler Alexandre. Par ce geste de francisation du prénom, elle a voulu pour son fils un destin français. Et, dans les raisons qu’a avancées le Président Macron pour justifier son choix de l’embaucher et de le garder à l’Élysée, il y avait, précisément, le choix de promouvoir « un profil différent ». Nul doute que l’ascension sociale extraordinaire de ce fils d’immigré d’Évreux à l’enfance difficile ait séduit Emmanuel Macron et qu’il ait eu le projet d’en faire un exemple, un symbole de la réussite de l’intégration. Malheureusement, la belle histoire a mal tourné. Mais cela n’enlève rien au fait que la question du prénom francisé y jouait un rôle clé. La mère d’Alexandre Benalla et le Président Macron avaient donné raison à Éric Zemmour.





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