Le muezzin, clairon de l’islam politique : la prochaine étape de la conquête

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L’histoire du minaret et de son muezzin est inséparable de l’histoire de la mosquée dans l’islam primitif du VIIe siècle. Se justifie-t-elle dans l’islam actuel ?

La construction de mosquées

Depuis la naissance de l’islam, la mosquée joue un rôle crucial dans la vie de la communauté musulmane. C’est le lieu le plus éminent pour la société. Il doit se trouver au centre géographique du village ou de la cité. Quand Mahomet établit sa première mosquée, il l’établit comme sa résidence et le siège de son quartier général. C’est à la mosquée que les décisions politiques sont prises. C’est à la mosquée que s’effectuent les allégeances, le lancement des razzias, la déclaration du jihad. C’est ainsi que les savants religieux de l’islam attribuent à la mosquée, en dehors de sa fonction de lieu de prière, un usage militaire, politique, économique, social, éducatif etc …. C’est de la mosquée que les religieux exhortent les fidèles à sortir manifester contre les gouvernants, légitimes ou non. Un hadith attribué à Mahomet lui fait dire : « Quiconque construit une mosquée, même réduite comme un nid d’oiseau, Allah lui construit une demeure au paradis ». L’engouement à la construction de mosquées (Riyad, en Arabie Saoudite, comptait, il y a 15 ans, 11.000 mosquées pour 4 millions d’habitants, soit une mosquée pour 350 personnes ! )provient de ce hadith puisque le généreux donateur s’attend à être gratifié du paradis dans l’au-delà.

Le sens politique de la construction de mosquées n’échappe à personne, sauf à nos politiques. En temps de guerre, c’est à la mosquée que le nom du vainqueur est proclamé. C’est à la mosquée que se décide le partage du butin des razzias. En l’absence de mosquée, le premier geste du vainqueur est de construire une mosquée en signe d’appropriation du sol. Une terre où une mosquée est construite est un symbole de la victoire de l’islam. Ainsi en va-t-il de la couverture de l’Occident par les mosquées.

Le minaret et le muezzin

Au début de l’islam, le nombre de croyants était faible et le territoire réduit. Les fidèles se dirigeaient spontanément vers le lieu de rassemblement destiné à la prière. La nécessité d’avoir recours à un « crieur » pour appeler à la prière ne s’imposait donc pas. Certains avaient même suggéré l’utilisation d’une cloche comme chez les chrétiens ou d’un cor [une corne évidée] comme chez les juifs.

Le fondement juridique de l’appel à la prière du vendredi est invoqué dans le Coran : « Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salat [la prière] du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez! (62 : 9) ». Selon un hadith rapporté par al-Boukhari (n° 579), Mohammad aurait chargé, pour faire l’appel à la prière, un certain Bilal, en ces termes : « Bilal, lève-toi et appelle à la prière ».

Les premières mosquées n’avaient pas de minarets. Le premier minaret fut construit en 664 à Bosra (Syrie) sous le calife omeyyade Mou’awiya et en 673 à Fustat (ancien nom du Caire). Les minarets seraient inspirés des églises syriaques qui avaient des tours surélevées pour appeler les fidèles aux cérémonies religieuses, vraisemblablement à l’aide d’un tambour en bois.

Le minaret se dit en arabe « ma’dhana » mot dérivé de la racine « adhn » (l’oreille). Le terme français minaret provient de l’arabe « manâra » (qui éclaire). Il est équivalent du phare qui oriente les bateaux en bord de mer. Le nombre de minarets pour une mosquée peut aller de un à six, à la mesure du prestige et … du financement.

Le premier muezzin

Le mot arabe muezzin signifie « celui qui chante l’adhân » (أذآن ou appel à la prière). Des textes nous informent sur le premier muezzin de l’histoire de l’islam, Bilal, le muezzin du prophète. D’origine éthiopienne, de teint très basané, de traits fortement africains, il fut pris comme otage avec son frère et réduit à l’esclavage jusqu’à sa conversion à cette nouvelle religion. Il fut affranchi par Abu Bakr, celui qui allait devenir le 1er calife « bien guidé ». Bilal fut de toutes les batailles du prophète et quand l’appel à la prière ou à la razzia a été instauré, il fut autorisé par Mohammad à grimper sur la Kaaba (la Pierre noire de La Mecque) pour faire les appels à la prière et stimuler les ardeurs au combat des nouveaux affidés. Il est vénéré par les musulmans du monde entier.

Les conditions requises pour devenir muezzin

La première condition requise pour devenir muezzin est d’être musulman. Il doit être distingué, doué de raison, pubère, juste, de sexe masculin (bien sûr). Selon un hadith, lorsqu’un muezzin a exercé douze ans, le paradis lui est acquis. Un adhân inachevé n’est pas réglementaire si un autre officiant prend la relève. Le muezzin ne touche pas de salaire mais fait partie du personnel de la mosquée.

Le rituel de l’adhân

Le muezzin doit se purifier par une ablution préalable. L’appel à la prière ayant évolué, il sera exécuté cinq fois par 24 heures. L’appel doit se faire d’un endroit surélevé. Le muezzin doit être debout, le regard vers la « qibla » [vers La Mecque, « qui est au sud »], les mains sur les oreilles. L’adhân est chanté en langue arabe en respectant les règles de la grammaire et sans fausses notes diacritiques (1). Le muezzin doit respecter une pause entre les phrases. Ce rituel est respecté par les musulmans qui croient que les cinq appels quotidiens à la prière « instillent la vie, chassent la paresse, insufflent de l’énergie ». Cette phrase est un des slogans de l’islam. Plus trivialement, on raconte que l’adhân chasse le diable qui émet alors des pets pour ne pas l’entendre…

Que chante le muezzin ?

Tout est planifié dans le texte que doit réciter le muezzin. Sous peine de nullité, le triptyque « Takbir – shahâda – tawhid » représente le cœur de l’adhân : « Allah est le plus grand » (chanté 2 fois) – « Je témoigne qu’il n’y a de dieu qu’Allah » (2 fois) – « Je témoigne que Mohammed est le messager d’Allah » (2 fois). Puis, se tournant à droite, il doit dire : « Venez à la prière » (2 fois), puis se tournant à gauche, il répète cette exhortation (2 fois), ensuite : « Venez à la félicité » (2 fois), « Allah est le plus grand » (2 fois) et terminer par : « Il n’y a de dieu qu’Allah » (1 fois). Le vendredi, à l’adhân de l’aube, le muezzin prononce ces mots « La prière est mieux que le sommeil ». Ces mots viennent après une interruption de l’adhân de 20 minutes. La tendance actuelle a été poussée jusqu’à devenir quotidienne à 4 heures du matin … Malheur aux insomniaques, aux cardiaques, aux malades et à tous les autres qui ont besoin de dormir.

Les musulmans qui entendent l’appel doivent répondre : « Il n’y a de puissance et de force qu’en Allah ».

Qu’en est-il de l’adhân dans notre pays ?

Quand, au cinéma, la caméra vous guide dans une ville ou un village et que vous entendez le chant du muezzin, vous concluez d’emblée que vous êtes en terre d’islam. Le but principal de l’islam en France est de marquer son appropriation de la terre, de la terre de France. Ne cherchez pas plus loin.

Les demandes des associations musulmanes de France pour construire une mosquée sont souvent présentées, avec la complaisance de l’Etat et des préfets, sous le prétexte de « centres culturels et sociaux » alors qu’il s’agit toujours et principalement de mosquées que complètent des annexes dites culturelles (mémorisation du Coran et enseignement de l’arabe) et sociales. Au début, il n’était pas question de minarets. Puis, les pouvoirs publics ont cédé pour des minarets de « petite élévation » afin de « compléter l’architecture » de la mosquée. On a ensuite élevé des minarets plus hauts. Mais puisque les minarets existent, donc il faut aller plus loin, c’est-à-dire faire des appels à la prière, vocation séculaire du minaret en pays islamique.Au début, l’islam jurait : « Les appels à la prière seront de faible intensité sonore ». A l’étape suivante, on a augmenté l’intensité car « les habitants sont courtois et compréhensifs ». Dans un futur proche, la fréquence des appels ne s’arrêtera pas à deux fois par jour, matin et soir, mais, comme l’exige l’islam actuel, pour les cinq prières. Etc …L’avancée est continue …

Mais aujourd’hui tout le monde possède un réveil-matin, un téléphone portable doté d’un rappel des heures de prières. Dans les boutiques, les musulmans trouvent des minuteries programmées pour réveiller le pieux musulman. Le but initial de l’adhân (réveiller les fidèles) devient ainsi parfaitement caduc. Pas d’adhân, pas de muezzin. Pas de muezzin, pas de minaret. Pourquoi parler encore de minaret ?

En tout état de cause, la vigilance est de mise concernant les minarets mais surtout les mosquées. Rappelons-nous la déclaration de 1999 d’Erdogan qui n’a pas caché la vraie destinée des mosquées : « Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats ». Le sens est clair.

Et pourtant nos politiques restent sourds et aveugles face au déferlement des signes de la conquête islamique de la France et de l’Occident. Par exemple, l’existence d’ appels à la prière du haut du minaret revendiqués, le 30 mai 2011, ouvertement, au Puy-en-Velay sur la très officielle chaîne Public Sénat, avec la bénédiction du ministre Laurent Wauquiez, qui participe à l’émission et qui se vante de sa tolérance vis-à-vis des musulmans de sa ville. Maintenant qu’il est à la tête des Républicains, il se met au diapason en arrêtant son braquet sur la défense de l’identité française. Ne soyons pas dupes.

Autre exemple : depuis un an, le matin et en début d’après-midi, l’appel à la prière se réalise par mégaphone afin de toucher tout un quartier de la petite ville de Bethoncourt (Doubs). L’étape suivante couvrira tous les quartiers de la ville même là où il n’y a pas d’adeptes de l’islam. L’islam s’arroge tous les droits.

Que dit la loi sur les bruits de comportement et sur le tapage nocturne ?

Les bruits de comportement sont tous les bruits provoqués de jour et de nuit qui peuvent être sanctionnés dès lors qu’ils troublent de manière anormale le voisinage. Pour la nuisance sonore de nuit, on parle de tapage nocturne qui est une nuisance prolongée dans le temps et répétitive. L’article R 623-2 du nouveau Code pénal permet aux voisins de porter plainte pour tapage nocturne. L’auteur peut être sanctionné par une peine d’amende de 450 € pouvant aller jusqu’à 750 € en cas de récidive. Il faut noter que l’auteur du tapage doit être conscient du trouble qu’il engendre, ce qui est le cas des appels à la prière de jour et de nuit. Le tapage nocturne est défini aussi comme une infraction dans l’article R. 1334-31 du Code de la santé publique : « Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé […] ».

Par ailleurs, « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». (Extrait de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789)

Le respect d’autrui commence par le respect de ses voisins. L’islam ne se soucie aucunement du respect du voisinage. Pour l’islam, la conquête commence par la conquête du voisinage.

Notre expérience

Nous avons eu l’expérience de longs séjours dans des pays arabes à majorité musulmane. Les mosquées sont omniprésentes dans tous les quartiers chrétiens. Si une église est édifiée, une mosquée surgira aussitôt. Toutes les mosquées sont munies de haut-parleurs dernier cri. Un réveil en sursaut est assuré à 4 heures du matin par l’appel à la prière qui traîne en longueur et vous assure une insomnie jusqu’à l’heure théorique de votre lever. Avec, de surcroît, la pause de 20 minutes, rompue par l’exhortation du muezzin : « La prière est mieux que le sommeil » qui vous met en rage et vous fait pester contre cette idéologie politique et religieuse.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’islam tient par-dessus tout à sa visibilité dans l’espace public. Il l’assure par la vue (mosquées, prières de rues, voiles), par l’ouïe (appel à la prière du haut des minarets, prêches, enseignement en arabe), à travers la nourriture (viande halal, interdit du porc) etc…Tout cela fait partie de son prosélytisme religieux et de sa conquête politique.

Bernard Dick dans “Ripostes laïques”

(1) En arabe, les points diacritiques sont des signes placés sur ou sous les consonnes d’un mot. Ils constituent différentes voyelles courtes. Faire une erreur dans la prononciation de ces signes modifie le sens du mot.




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